Titre : | Enfants victimes de violences sexuelles en consultation de pédopsychiatrie (2021) |
Auteurs : | BOURGOU S ; MEDDOURI SL ; BEN HAMOUDA A ; BEN MUSTAPHA H ; CHARFI F ; HAMZA M ; BELHADJ A |
Type de document : | Article |
Dans : | ENCEPHALE (3 vol 47, 2021) |
Article en page(s) : | 221-226 |
Descripteurs |
[SANTEPSY] AGRESSION SEXUELLE [SANTEPSY] ENFANT [SANTEPSY] ENQUETE RETROSPECTIVE [SANTEPSY] MALTRAITANCE [SANTEPSY] STATISTIQUE [SANTEPSY] SYNDROME POST TRAUMATIQUE [SANTEPSY] VICTIME |
Mots-clés libres: | TUNISIE |
Résumé : | Les agressions sexuelles aux enfants constituent un problème de santé publique, malheureusement sous-déclaré et sous-rapporté dans tous les pays du monde. Nous nous proposons dans ce travail de déterminer le profil en population clinique de l'enfant victime d'agression sexuelle. Nous avons réalisé une étude rétrospective descriptive menée au service de pédopsychiatrie à l'hôpital Mongi-Slim localisé à la capitale Tunis en Tunisie. Nous avons inclus tous les dossiers des patients adressés ou/et pris en charge pour agression sexuelle durant la période allant de janvier 2013 jusqu'à juin 2019. Les données sociodémographiques et les caractéristiques cliniques ont été relevées sur des fiches préétablies à partir des dossiers des patients. Le nombre total de consultants était de 150 patients dont 61,33 % étaient de sexe féminin (n =92) L'âge moyen était de 9,9 ans avec des extrêmes variant de deux ans à 18 ans. L'agression était unique dans 62,7 % et elle a eu lieu dans un endroit connu par la victime dans 47,33 %. Les agressions sexuelles avec contact sans pénétration étaient les plus fréquentes (48 %). La moyenne d'âge de l'enfant lors de la survenue de la première agression était de neuf ans. L'agresseur était de sexe masculin dans la plupart des cas. Dans 37,3 % des cas, l'agresseur était un membre de la famille. Le père était l'abuseur présumé dans la moitié des cas intrafamiliaux. En cas d'agressions extra-familiales, l'abuseur était connu par la victime et-ou leurs familles dans 48,66 %. Un trouble psychiatrique a été diagnostiqué dans 58 % des cas. Un trouble psychiatrique a été observé chez 52,1 % des filles et chez 60,3 % des garçons. Les diagnostics retenus étaient un trouble stress aigu dans 10,6 %, un trouble stress post-traumatique dans 19,3 %, un trouble de l'adaptation dans 14,6 % et un trouble dépressif caractérisé dans 8 %. La connaissance du profil de l'enfant victime d'agression sexuelle permet d'adapter les moyens d'intervention de prise en charge et de prévention. [Résumé d'auteur] |
En ligne : | https://www.em-premium.com/article/1443917 |