Titre : | Covid-19 et santé mentale (2021) |
Auteurs : | FRANCK NICOLAS ; ZANTE ÉLODIE ; ORFEUVRE E ; TANGUY-MELAC A ; ROLLAND BENJAMIN ; HAESEBAERT F |
Type de document : | Article |
Dans : | EMC PSYCHIATRIE (187 vol 18-3, 2021) |
Article en page(s) : | 1-7 [Article 37-887-A-20] |
Note générale : | 41 réf. bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ANXIETE [SANTEPSY] COMPORTEMENT [SANTEPSY] CONFINEMENT [SANTEPSY] CRISE SANITAIRE [SANTEPSY] DEPRESSION [SANTEPSY] ENFANT [SANTEPSY] EPIDEMIE [SANTEPSY] ETUDIANT [SANTEPSY] FEMME [SANTEPSY] PSYCHIATRIE [SANTEPSY] PSYCHOLOGIE [SANTEPSY] SANTE MENTALE |
Mots-clés libres: | COVID-19 |
Résumé : | L'impact sur la santé mentale de l'infection par le coronavirus SARS-CoV-2 et des restrictions de diverses natures mises en oeuvre pour lutter contre l'épidémie de Covid-19 à l'oeuvre en 2020 et en 2021, dont les périodes de confinement représentent l'acmé, a été mis en évidence par de nombreuses études en population générale. Une dégradation du bien-être mental ainsi qu'une élévation des scores de dépression et d'anxiété ont été mises en évidence. Les répercussions du confinement ont été sévères chez les personnes les plus fragiles ou lorsque celui-ci s'est déroulé dans des conditions particulièrement contraignantes. Le sentiment de contrainte dépendait de plusieurs facteurs, dont certains sur lesquels la personne n'avait pas de prise, comme la taille du logement, l'absence d'accès à un espace extérieur et la durée du confinement. Le sentiment d'inutilité favorisé par le désoeuvrement et la perte de contrôle causée par l'absence complète d'échéance ont augmenté le stress. À l'inverse, les échanges sociaux et l'activité physique ont joué un rôle favorable. Après cette période, des états de stress post-traumatique se sont principalement développés chez les personnes ayant été confrontées directement au décès d'un proche ainsi que chez les professionnels de santé exerçant dans les services de réanimation ou les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes. Des manifestations post-traumatiques ont également été favorisées par un confinement appliqué de manière stricte, à l'origine d'un stress ponctuel mais aigu. Lorsque le stress a été moins intense mais qu'il s'est prolongé, il a pu contribuer au franchissement du seuil de la vulnérabilité anxieuse ou dépressive. Le confinement a également modifié la consommation d'écran et de certaines substances. Plus les mesures ont été longues et plus la contrainte imposée à la population a été importante, plus les conséquences sur la santé mentale ont été sévères. Face à l'enjeu de la réduction de la contamination, le confinement est une mesure de santé publique efficace, mais elle ne peut être retenue qu'en dernier recours étant donnés ses effets délétères. [Résumé d'auteur] |
En ligne : | https://www.em-premium.com/article/1438145 |