Titre : | Cliniques de l’identité [Dossier] |
Auteurs : | BONELLI FRANCK, Aut. |
Type de document : | Article |
Dans : | JOURNAL DE LA PSYCHANALYSE DE L'ENFANT (NOUVELLE SERIE) (2, 2023) |
Article en page(s) : | 293-507 |
Note générale : | /ascodo299 |
Descripteurs |
[SANTEPSY] IDENTITE [SANTEPSY] IDENTITE DE GENRE [SANTEPSY] IDENTITE DE LA SEXUALITE [SANTEPSY] PSYCHANALYSE |
Résumé : | Est-ce la complexité du concept d’identité et le flou persistant sur sa définition qui a longtemps tenu les psychologues et les psychanalystes à l’écart de ce champ d’investigation ? Les philosophes avaient souligné le problème de vocabulaire que posait la question de l’identité : qu’appelle-t-on identité ? S’agit-il du constat objectif de la permanence d’un objet ou d’une personne ? S’agit-il de l’expérience subjective de demeurer la même personne à travers le temps ? Freud avait l’ambition de développer une ‘science de l’esprit’, aussi réduisait-il au maximum la part de subjectivité consciente dans ses modèles métapsychologiques. L’introduction du mot Self dans le vocabulaire kleinien a infléchi cette tendance pour englober l’ensemble de la personnalité du sujet. A l’autre extrémité de l’échiquier psychanalytique, les tenants de la psychologie du Moi, Hartmann notamment, distinguent ‘ le moi’, organisation mentale décrite de manière objective , du ‘soi’, représentation investie narcissiquement. De leur côté des psychanalystes français ont proposé le concept de subjectivation pour désigner la capacité à se reconnaître comme sujet. L’exigence de rassemblement et de mise en cohérence des multiples expériences subjectives de l’enfant semble constituer la construction de son identité : d’abord une identité de base, c’est-à-dire se sentir quelqu’un distinct de tout autre personne, ce qui est mis plus ou moins en échec dans les états psychotiques et autistiques – puis, l’identité sexuée, ou selon la formule actuelle l’identité de genre, appellation qui permet de distinguer le sexe biologique et le sentiment d’appartenir au genre masculin ou féminin. Ces fonctions de rassemblement et de mise en cohérence correspondent à ce que Bion a décrit sous le nom de fonction contenante. Selon ce modèle, on peut comprendre que la construction de l’identité de base puisse être mise en échec dans la petite enfance ou plus tard lors de traumatismes psychiques, ou sous l’effet de certaines drogues. On comprend aussi que la poussée pubertaire et les bouleversements de l’adolescence puissent remettre en cause cette identité de base (schizophrénie), ou qu’ils puissent échouer à intégrer dans la personnalité du sujet l’identité de genre correspondant à son sexe biologique (dysphories de genre). [Résumé d’éditeur] |
En ligne : | https://www.cairn.info/revue-journal-de-la-psychanalyse-de-l-enfant-2023-2.htm |
Contient : |
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