Titre : | Pair-aidance en santé mentale et adhésion médicamenteuse (2023) |
contenu dans : | |
Auteurs : | RODIER PHILIPPINE, Aut. ; FRANCK NICOLAS, Aut. |
Type de document : | Article |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (9 vol 181, 2023) |
Article en page(s) : | 825-828 |
Note générale : | Fig./Tabl./7 réf. bibliogr./ascodo295 |
Langues: | Français |
Descripteurs |
[SANTEPSY] FORMATION [SANTEPSY] OBSERVANCE [SANTEPSY] PAIR AIDANT [SANTEPSY] PATIENT EXPERT [SANTEPSY] PHARMACOPSYCHOLOGIE [SANTEPSY] SAVOIR EXPERIENTIEL [SANTEPSY] THERAPEUTIQUE MEDICAMENTEUSE |
Résumé : | Objectifs : La pair-aidance repose sur l’apport de personnes ayant expérimenté le rétablissement de troubles psychiques à d’autres personnes qui font face à de tels troubles. L’adhésion renvoie aux facteurs psychosociaux qui interviennent sur l’observance, c’est-à-dire le suivi d’un traitement prescrit, des conseils et des règles hygiénodiététiques. Quel impact l’intervention des pair-aidants a-t-elle sur l’observance médicamenteuse ? Cette étude répond à cette question à travers une description des pratiques professionnelles des pair-aidants dans ce domaine. Matériel et méthode : Une enquête a été diffusée aux personnes exerçant la pair-aidance en santé mentale en France, quels que soient leur mode d’exercice ou leur formation. Elle a porté sur leur pratique en matière de traitements psychopharmacologiques et d’adhésion médicamenteuse, sur leur formation de pair-aidant, leurs conditions d’exercice et leurs missions, ainsi que sur leur vécu personnel en termes de prise de médicaments psychopharmacologiques et d’effets indésirables. Résultats : Cent quarante-deux sujets ont participé à l’enquête, dont 47,9 % ont suivi une formation dans le passé, 28,2 % en suivent actuellement une et 23,9 % n’en ont pas suivi. Parmi ceux qui ont suivi une formation, 55,9 % ont obtenu le diplôme universitaire de pair-aidance de l’université Lyon 1 et 32,4 % la licence parcours médiateur de santé pair de l’université Paris 13. L’adhésion médicamenteuse a été abordée dans la formation de 36,8 % des participants. Parmi les 142 participants, 54,9 % estimaient avoir des connaissances sur le sujet et 81 % souhaitaient s’y former. Dans leur pratique professionnelle, 69 % des participants considéraient la question du traitement psychopharmacologique ; parmi eux, 48,2 % abordaient celle de l’adhésion médicamenteuse. Aborder les médicaments est lié au statut de la formation, c’est-à-dire que le fait d’avoir bénéficié d’une formation de pair-aidant facilite les échanges en matière d’adhésion médicamenteuse et de connaissances générales portant sur ce domaine. Conclusions : Le métier de pair-aidant se professionnalise depuis peu et les savoirs expérientiels sont maintenant reconnus et valorisés. Les pair-aidants sont envisagés comme des acteurs complémentaires de la prise en charge psychopharmacologique, notamment concernant l’amélioration de l’adhésion au traitement médicamenteux. Il est nécessaire de clarifier leur cadre d’intervention et leurs missions, ainsi que leur formation initiale et continue. [Résumé d'auteur] |
En ligne : | https://www.em-premium.com/article/1627205 |