Titre : | Fin de vie et souffrance psychique intolérable. Contiguïté éthique ou option législative : quel paradigme retenir ? (2023) |
contenu dans : | |
Auteurs : | THOMAS PHILIPPE, Aut. ; BILLON RÉMY, Aut. ; HAZIF THOMAS CYRIL, Aut. |
Type de document : | Article |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (10 vol 181, 2023) |
Article en page(s) : | 905-912 |
Note générale : | 58 réf. bibliogr./Tabl./ascodo296 |
Langues: | Français |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ETHIQUE [SANTEPSY] EUTHANASIE [SANTEPSY] FIN DE VIE [SANTEPSY] LEGISLATION [SANTEPSY] PERSONNE AGEE [SANTEPSY] PSYCHIATRIE [SANTEPSY] SOUFFRANCE PSYCHIQUE |
Résumé : | Les patients en fin de vie dans de nombreux pays peuvent avoir accès légalement à une euthanasie, à une aide au suicide ou à un suicide assisté. La souffrance psychique intolérable, associée ou non à des pathologies incurables et-ou délabrantes, au-delà des possibilités thérapeutiques, est au coeur de leur demande. Celle-ci est cependant difficile à évaluer par tiers, toute souffrance étant par nature subjective. De plus, elle interpelle particulièrement le corps soignant lorsque le malade n’est pas dans une proximité de mort naturelle. Il est difficile d’affirmer l’incurabilité d’une maladie psychiatrique et d’une souffrance intolérable, critère subjectif à accueillir en tant que tel par les donneurs de soins. Les capacités de discernement et les prises de décisions d’un patient submergé par sa douleur morale sont altérées, et une personne âgée peut présenter des troubles cognitifs, ce qui doit être évalué dans sa demande d’aide active à mourir. Nous analysons dans cet article la complexité de l’approche de la souffrance psychique intolérable. Celle-ci relève de problématiques sociétales, des conséquences des maladies somatiques souvent invalidantes, de problèmes psychiatriques ou de difficultés psychologiques, en particulier existentielles. Nous insistons sur la nécessité de l’évaluation chez la personne âgée de ses capacités décisionnelles et sur l’importance de l’accompagnement des personnes en attente de cette aide active à mourir. L’approche du patient atteint de plusieurs pathologies chroniques passe par un dialogue loyal dans lequel il sera possible de clarifier précisément ses priorités et ses préférences. Ces priorités ne sont pas exclusivement médicales. L’approche des souffrances insupportables en fin de vie ou dans d’autres circonstances est nécessairement globale, holistique, bio-psycho-sociale. [résumé d'auteur] |
En ligne : | https://www.em-premium.com/article/1634218 |