Titre : | Demande d’aide active à mourir et désintrication pulsionnelle : face à la mort, le plus faible n’est peut-être pas celui qu’on croit ! (2023) |
contenu dans : | |
Auteurs : | ALRIC JÉRÔME, Aut. |
Type de document : | Article |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (10 vol 181, 2023) |
Article en page(s) : | 913-917 |
Note générale : | 21 réf. bibliogr./ascodo296 |
Langues: | Français |
Descripteurs |
[LISTES] CENTRE NATIONAL DE RESSOURCES SOIN PALLIATIF [SANTEPSY] DESTIN [SANTEPSY] EUTHANASIE [SANTEPSY] FIN DE VIE [SANTEPSY] FRAGILITE [SANTEPSY] PSYCHANALYSE [SANTEPSY] PULSION DE MORT [SANTEPSY] PULSION DE VIE |
Résumé : | Problématique : Les patients qui posent des demandes d’aide active à mourir sont peu accompagnés par les équipes de soins palliatifs. Ils sont souvent pensés comme des gens forts, hors-norme, au-dessus des considérations palliatives.Méthodes : Une analyse psychanalytique arrimée à la notion de pulsion de mort montre que le raisonnement initial peut s’inverser et que, face à la mort, le plus faible n’est peut-être pas celui qu’on croit ! Ma thèse avance qu’une désintrication pulsionnelle se produit dans la vie psychique. L’équilibre Pulsion de vie/Pulsion de mort vole en éclats au profit du passage au premier plan de la pulsion de mort : la demande d’aide active à mourir est alors la seule voix/voie qui permet à ce sujet de tenir encore dans la vie.Résultats : Un patient qui demande à mourir est d’abord un sujet qui perd pied avec une dynamique désirante tournée vers le futur. Il n’est plus en mesure de gérer la complexité de l’expérience qu’il vit et se situe donc plus du côté de la faiblesse que de la force.Discussion : Cette réflexion invite le soin palliatif, non pas à renverser le raisonnement habituel des prises en charge (la vie doit continuer de désirer la vie en première intention), mais à mettre du jeu , notamment au moment du déclin psychique qui annonce la fin. Est-il possible de penser l’effondrement terminal d’un sujet , le repérer, en tenir compte, s’y ajuster ? L’éthique qui accueille et accompagne le travail de la pulsion de mort est une éthique qui permet ce travail de pensée.Conclusion : Parce qu’ils sont paradoxalement plus fragiles, plus faibles, plus seuls face à leur point d’impossible – que ceux qui parviennent à faire face à la mort, que ceux qui parviennent à rester reliés aux autres – les patients qui demandent une aide à mourir devraient être accompagnés en priorité . [résumé d'auteur] |
En ligne : | https://www.em-premium.com/article/1634219 |