Titre : | Les sexuations, le féminin et la logique intuitionniste |
Auteurs : | REUIL MÉLANIE, Aut. ; RASSIAL JEAN-JACQUES, Aut. ; PETIT LAETITIA, Aut. |
Type de document : | Article |
Dans : | EVOLUTION PSYCHIATRIQUE (3 vol 88, 2023) |
Article en page(s) : | 381-394 |
Note générale : | Fig./18 ref. bibliogr./ascodo296 |
Descripteurs |
[SANTEPSY] DESIR [SANTEPSY] DIFFERENCIATION SEXUELLE [SANTEPSY] DISCORDANCE [SANTEPSY] FEMINITE [SANTEPSY] NEGATION [SANTEPSY] REEL |
Résumé : | Nous proposons une réflexion logique sur la question du féminin. Dans le corpus freudien, cette énigme trouve diverses réponses dans lesquelles le désir féminin peut être interprété du côté du registre phallique. Mais, comme en témoigne une lettre à l’adresse de Marie Bonaparte, Sigmund Freud concède aussi tardivement avoir en cela occulté une zone d’ombre à propos du désir féminin, ce qui lui aurait fait rater ce que veut la femme. Il désigne cette béance comme le continent noir. À ce propos, Jacques Lacan a fait un pas de plus et, tout en considérant la dimension phallique, il propose des élaborations théoriques supplémentaires comme les formules de la sexuation qui ont permis de prolonger théoriquement cette voie.(...) À partir des formules de la sexuation, nous proposons une réflexion sur l’intérêt de s’appuyer sur l’intuitionnisme pour saisir la logique de la position féminine, cette dernière témoignant d’une logique différente de celle du tiers exclu dans son rapport à la castration. Côté femme, Lacan avance un rapport indécidable à la castration, ce qui nous amène à questionner le sens qu’il donne à ce terme. Pour saisir cela, nous nous sommes appuyés sur les deux définitions de la Verleugnung mise en avant par Freud, dans lesquelles cette négation correspond soit à la manière de nier la différence des sexes dans la structure perverse, soit à une négation singulière de la névrose que l’on peut associer à la fin de la cure. Dans les deux cas, la logique de ces négations diverge de celle du tiers exclu, car dans la perversion, elle se rapporte à une affirmation de la castration secondairement démentie (oui mais non) et dans le cas de la fin de cure, il s’agit plutôt d’une prise en compte concomitante entre affirmation et négation de la castration symbolique (oui et non). [extrait du résumé de l'éditeur] |
En ligne : | https://www.em-premium.com/article/1608938 |