Titre : | Évaluation quantitative de l’effet sur le passage aux urgences et les hospitalisations d’un dispositif départemental innovant de prise en charge des situations de crise durant l’adolescence en Haute-Garonne, France (2024) |
contenu dans : | |
Auteurs : | DER KASBARIAN RAPHAËL, Aut. ; REVET ALEXIS, Aut. ; FRERE MARIE, Aut. ; GICQUEL IVAN, Aut. ; AZEMA OLIVIER, Aut. ; CLAUDET ISABELLE, Aut. ; COSTA NADÈGE, Aut. ; MOLINIER LAURENT, Aut. ; HOUZE CERFON VANESSA, Aut. ; VIGNES MICHEL, Aut. ; RAYNAUD JEAN-PHILIPPE, Aut. ; LEROY VALÉRIANE, Aut. |
Type de document : | Article |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (Vol. 182 N°5 , Mai 2024) |
Article en page(s) : | 418-427 |
Note générale : | 23 réf. bibliogr./Fig./Tabl./ascodo302 |
Langues: | Français |
Descripteurs |
[LISTES] DEPARTEMENT HAUTE GARONNE [SANTEPSY] ADOLESCENT [SANTEPSY] CRISE [SANTEPSY] EVALUATION [SANTEPSY] ORGANISATION DES URGENCES [SANTEPSY] PRISE EN CHARGE [SANTEPSY] SANTE MENTALE |
Résumé : | Objectifs : Les situations de crise sont fréquentes à l’adolescence. Le Dispositif Départemental Réactif pour Adolescents (DDRA31) a été implanté en 2017, en Haute-Garonne, pour offrir rapidement, aux adolescents en crise, une consultation spécialisée de psychiatrie avec un accompagnement de trois mois. Notre objectif était de mesurer l’effet de l’implantation de ce dispositif sur l’évolution de l’incidence annuelle des consultations aux urgences et hospitalisations des adolescents pour motif psychiatrique au CHU de Toulouse, guichet hospitalier unique de leur prise en charge en Haute-Garonne. Méthodes : Nous avons conduit une étude quasi expérimentale mesurant l’évolution avant-après l’implantation du DDRA31, l’incidence annuelle des passages aux urgences (pédiatriques et adultes) et d’hospitalisation pour motif psychiatrique au CHU de Toulouse parmi la file active annuelle de tous les adolescents âgés de 12 à 17 ans révolus, résidant en Haute-Garonne, de 2014 à 2019. Les facteurs associés au risque d’hospitalisation ont été analysés par régression logistique à effet mixte pour mesurer l’effet du dispositif au cours du temps, avec l’année comme variable explicative principale, ajusté sur le sexe et l’âge.Résultats : De 2014 à 2019, 6686 passages aux urgences, réalisés par 4245 adolescents ont été observés. Le taux annuel d’incidence de passage aux urgences pour motif psychiatrique était stable, passant de 14,0 (IC 95 % : 13,2–14,9) pour 100 adolescents en 2014, à 13,9 (IC 95 % : 13,2–14,7) pour 100 adolescents en 2019. L’incidence annuelle des hospitalisations a diminué significativement de 38,3 (IC 95 % : 34,1–42,8) pour 100 adolescents en 2014 à 24,2 (IC 95 % : 21,2–27,4) pour 100 adolescents en 2019. La modélisation du risque d’hospitalisation montrait une réduction significative à partir de 2017, avec un rapport de cotes passant de 0,63 (IC 95 % : 0,49–0,80) en 2017 à 0,52 (IC 95 % : 0,41–0,67) en 2019.Conclusion : Nous n’avons pas montré d’effet du dispositif sur l’incidence annuelle du passage aux urgences pour motif psychiatrique mais un effet possible sur la réduction du risque d’hospitalisation en psychiatrie, suite à un passage aux urgences. La mise en place de structures ambulatoires réactives pourrait diminuer la sollicitation de services d’hospitalisation sous tension.[résumé d'auteur] |
En ligne : | https://www.em-premium.com/article/1663743 |