Titre : | O crime, O réclusion |
Auteurs : | LOUET ESTELLE, Aut. ; WASSER MARITA, Aut. |
Type de document : | Article |
Dans : | ADOLESCENCE (112 vol 41 n°1, 2022) |
Article en page(s) : | 9-10 |
Note générale : | /ascodo303 |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ADOLESCENT [SANTEPSY] CLAUSTROMANIE |
Résumé : | Que l’adolescent soit puni dans sa chambre, au motif qu’il traîne trop dehors à faire on ne sait quoi avec on ne sait qui, ou qu’il doive sortir pour aller prendre l’air, et mieux encore faire du sport, la chambre polarise les fantasmes d’une réclusion qui n’a rien de monastique… De son origine latine signifiant 'verrou, barrière', jusqu’à sa forme métonymique de 'lieu clos', la chambre de l’adolescent est le lieu de tous les conflits alimentant la psychopathologie de la vie quotidienne comme celle de ses formes les plus graves. La forme pronominale 'se cloîtrer' fait de l’adolescent l’auteur de l’injonction inconsciente à se mettre à l’écart, à l’abri du dehors et de ses sollicitations, lorsque celles-ci menacent de déborder ses capacités de liaison pulsionnelle. Si le repli transitoire peut soutenir, par l’inhibition des fonctions du moi et le repli narcissique, les moyens de traiter les trop fortes tensions d’excitation, il peut tout aussi bien être le prodrome de formes pathologiques graves : ainsi en est-il des troubles des conduites alimentaires, quand la quête d’ascèse signe le refus de la sexualité, ou du syndrome de claustration, dans lequel l’adolescent s’engage dans un enfermement sans fin, ou encore lorsque la chambre constitue le dernier rempart face à des angoisses de persécutions qui sont les premiers signes d’une désorganisation psychotique. [début de l'article] |
En ligne : | https://www.cairn.info/revue-adolescence-2023-1-page-9.htm |