Titre : | Facteurs associés à la polarité prédominante chez les patients bipolaires de la région de l’Oriental marocain |
Auteurs : | BARRIMI MOHAMMED, Aut. ; JIHANE MOUSSAOUI, Aut. ; IKRAM SAADI, Aut. |
Type de document : | Article |
Dans : | INFORMATION PSYCHIATRIQUE (3 vol 100, 2024) |
Article en page(s) : | 173-180 |
Note générale : | /ascodo303 |
Descripteurs |
[LISTES] MAROC [SANTEPSY] DEPRESSION [SANTEPSY] ETUDE DE COHORTE [SANTEPSY] MANIE [SANTEPSY] TROUBLE BIPOLAIRE |
Résumé : | Introduction : Le trouble bipolaire (TB) est un trouble psychiatrique sévère et chronique. La polarité prédominante peut être un indicateur utile étant associée à plusieurs corrélats cliniquement pertinents. Méthodes : Il s’agit d’une étude transversale descriptive et analytique couvrant une période de 20 mois allant de juillet 2020 à mars 2022, réalisée à l’hôpital psychiatrique universitaire d’Oujda au Maroc. L’approbation éthique de notre travail a été obtenue auprès du Comité d’éthique pour la recherche biomédicale de Faculté de médecine et de pharmacie d’Oujda (Cerbo). L’analyse statistique a été réalisée à l’aide d’Epi-info version 3.5.1. Résultats : 206 patients atteints de trouble bipolaire (TB) ont été recrutés. La polarité dépressive prédominante est associée sexe féminin (36 % vs 30,8 %, p = 0,21), au TB type II (100 % vs 0 %, p < 0,001), et au premier épisode de type dépressif (61,3 % vs 38,7 %, p = 0,0000). Ces patients avaient montré plus d’épisodes dépressifs (4,88 ± 4,2 vs 1 ± 1,77, p < 0,001), et plus d’épisodes hypomaniaques à vie (2,01 ± 2,5 vs 0,35 ± 1,15, p < 0,001), et une prévalence significativement plus élevée de TS (100 % vs 0 %, p < 0,001). Par contre la polarité maniaque prédominante est associée au sexe masculin, au TB type I (83,6 % vs 16,4 %, p < 0,001), au premier épisode de type maniaque (76,7 % vs 23,3 %, p < 0,001), à une prévalence plus élevée d’usage de SPA, à un nombre significativement plus élevé d’hospitalisations psychiatriques (3,14 ± 2.98 vs 2,13 ± 1,7, p = 0,017), à une durée plus longue de l’épisode thymique (5,18 ± 23 vs 2,47 ± 1,68 mois, p = 0,33) et à un nombre significativement plus élevé d’épisodes maniaques à vie (3,65 ± 3.72 vs 0,77 ± 1,23, p < 0,001). Conclusion : Nos résultats mettent en évidence plusieurs différences sociodémographiques et cliniques entre la polarité prédominante dépressive et maniaque ce qui pourra éventuellement aider les cliniciens à personnaliser et optimiser la prise en charge de ce trouble psychiatrique sévère. [résumé d'auteur] |
En ligne : | https://www.cairn.info/revue-l-information-psychiatrique-2024-3-page-173.htm |