Titre : | Le test de compréhension de l’IRonie et des Requêtes Indirectes – version courte (IRRI-C) : développement, validité de contenu et données normatives préliminaires |
Auteurs : | CORDONIER NATACHA, Aut. ; CHAMPAGNE LAVAU MAUD, Aut. ; FOSSARD MARION, Aut. |
Type de document : | Article |
Dans : | GLOSSA (140, 2024) |
Article en page(s) : | 25-51 |
Note générale : | Fig./Tabl./Bibliogr./Annexes/ascodo304 |
Descripteurs |
[SANTEPSY] EVALUATION [SANTEPSY] IRONIE [SANTEPSY] LESION CEREBRALE [SANTEPSY] ORTHOPHONIE [SANTEPSY] TRAUMATISME CRANIEN |
Résumé : | Contexte : Suite à un traumatisme crânio-cérébral ou une lésion hémisphérique droite, de nombreux patients présentent des difficultés à comprendre le langage non littéral. Pourtant, les outils d’évaluation de ce trouble, portes d’entrée à une prise en charge, font cruellement défaut en langue française. Les tests existants (notamment le test de compréhension de l’IRonie et des Requêtes Indirectes – IRRI) présentent également certaines limites, incluant leur temps d’administration chronophage. Objectifs : La présente étude vise ainsi à présenter (1) le développement, (2) la validité de contenu et (3) les données normatives préliminaires de la version courte du test IRRI (IRRI-C)Méthodes : (1) Pour sélectionner les douze items de chaque tâche du IRRI-C, des indices de difficulté et de discrimination, des corrélations item – score total et des écarts de bonnes réponses entre patients et participants contrôles ont été calculés sur la base des réponses obtenues par 33 participants cérébrolésés et 102 sujets contrôles à la version longue (36 items) du test IRRI. (2) L’outil a ensuite été distribué à sept orthophonistes et neuropsychologues qui ont jugé, à l’aide d’un questionnaire, la clarté et la pertinence de l’IRRI-C pour évaluer le construit visé. (3) Finalement, l’IRRI-C a été administré à 121 sujets contrôles âgés entre 20 et 65 ans pour recueillir des données normatives préliminaires. Résultats : (1) Les douze stimuli ayant les meilleurs indices de difficulté et de discrimination, corrélations item – score total et les plus grands écarts entre patients et participants contrôles ont été sélectionnés pour chaque tâche. Un document PowerPoint, une feuille de notation, un livret introductif et de cotation ont été créés et mis à disposition des cliniciens sur Internet. (2) Les questionnaires sur la validité de construit ont révélé la pertinence de l’IRRI-C pour évaluer le construit visé et la grande clarté du livret introductif, des consignes et du guide de cotation. (3) Des normes stratifiées selon les variables d’intérêt manipulées dans les tâches (le contexte, la charge exécutive et la présence de marqueurs) ont été calculées en percentiles. Conclusions : L’IRRI-C vient combler un manque majeur dans les outils d’évaluation de la pragmatique en langue française. Son format plus court et sa stratification des normes en font un outil plus adapté à la réalité clinique et propice à l’élaboration d’hypothèses diagnostiques et d’objectifs thérapeutiques. À l’avenir, des pistes d’amélioration, concernant notamment une validation auprès de différentes populations et un grain d’analyse plus fin des productions lors de la cotation, augmenteront encore sa pertinence clinique. [résumé des auteures] |
En ligne : | https://www.glossa.fr/index.php/glossa/article/view/1444/1531 |