Titre : | Qu'on écrive reste oublié derrière ce qui s'écrit dans ce qui se lit (2020) |
Auteurs : | CARUELLE-QUILIN ELSA |
Type de document : | Article |
Dans : | JOURNAL FRANCAIS DE PSYCHIATRIE (2 vol 48, 2020) |
Article en page(s) : | 27-33 |
Descripteurs |
[SANTEPSY] CAS CLINIQUE [SANTEPSY] COMMUNICATION ECRITE [SANTEPSY] HALLUCINATION VISUELLE [SANTEPSY] PSYCHANALYSE [SANTEPSY] PSYCHOSE [SANTEPSY] RECONSTRUCTION [SANTEPSY] TRAITEMENT |
Résumé : | Y'a-t-il un traitement possible de la psychose ? La dimension du possible est en germe, depuis 1958, dans le titre de l'article de Lacan sur les questions préliminaires à tout traitement, possible donc. Un patient, dit schizophrène, graphomane, qui ne cessait de dire qu'il était 'dans un carnet', perd son carnet justement. Je ne perçois pas tout de suite la gravité de cette perte. Le patient se défait dans un apragmatisme et une perplexité qui m'obligent à lui dire que, peut-être, j'ai sous-estimé cette perte d'un carnet. Je finis par entendre à force de martèlement dans le discours : 'un carnet, un carnet, incarner'. Je me garde bien de lui faire entendre l'équivoque. Suffisamment à distance de ce mot dans le fil de l'entretien pour m'assurer qu'il ne puisse pas la lire, je lui dis qu'il faudrait pouvoir s'incarner. l répond que 'c'est tout à fait ça', sans que l'équivoque soit entendue, c'est-à-dire lue. l rachète pourtant un carnet, l'écriture reprend, l'apragmatisme cède. Si ce n'est précisément pas l'équivoque, la lecture, l'après-coup, qui opère, peut-on dire de cette écriture du signifiant 'incarné' que c'est un symbolique à l'état cru, un symbolique sous forme directe en quelque sorte? [résumé de l'éditeur] |
En ligne : | https://www.cairn.info/revue-journal-francais-de-psychiatrie-2019-2-page-27.htm |