Titre : | Ravir (2020) |
Auteurs : | MASSAT ALICE |
Type de document : | Article |
Dans : | JOURNAL FRANCAIS DE PSYCHIATRIE (2 vol 48, 2020) |
Article en page(s) : | 21-26 |
Descripteurs |
[SANTEPSY] COMMUNICATION ECRITE [SANTEPSY] FORCLUSION [SANTEPSY] LITTERATURE [SANTEPSY] METAPHORE [SANTEPSY] PATHOLOGIE PSYCHIATRIQUE [SANTEPSY] PSYCHANALYSE |
Mots-clés libres: | CRAINTE DE L EFFONDREMENT |
Résumé : | Ce qui m'oblige d'écrire, j'imagine, est la crainte de devenir fou. Cette citation célèbre de Georges Bataille conviendrait-elle à beaucoup d'auteurs ? La crainte, précisément celle de devenir fou, justifie-t-elle chaque fois la contrainte d'écrire ? Fait-elle un obligé de celui qui écrit ? D'autres formules fameuses sous-entendent la nature comminatoire de l'écriture. Zola fit graver sur la cheminée de son bureau l'injonction de Pline l'Ancien ' pas un jour sans une ligne'. De nombreux écrivains l'ont aussi reprise à leur compte, alors que l'aphorisme provient de la pratique artistique du peintre Apelle pour qui la ligne, le tracé quotidien, marquait cette exigence : 'nulla dies sine linea'. Discipline technique de métier, ou conjuration essentielle contre la folie, du peintre à l'écrivain, un besoin manifeste d'inscrire ou d'écrire s'impose. l n'est pas rare non plus de constater que beaucoup de supports manuscrits, parfois picturaux, de ces auteurs dits fous ou ayant séjourné en hôpital psychiatrique ont pris une importance tangible. Les poèmes perforés d'Artaud, les microgrammes de Robert Walser, la Lettre-mélancolie de Théroigne de Méricourt, Le livre idolâtre de Bruno Schulz n'en sont que quatre exemples. [résumé de l'éditeur] |
En ligne : | https://www.cairn.info/revue-journal-francais-de-psychiatrie-2019-2-page-21.htm |