Titre : | Le Château de Suresnes, une maison de santé privée fondée par Gustave Bouchereau (1835?1900), Gustave Lolliot (1837?1882) et Valentin Magnan (1835?1916) en 1875 : sa description, son histoire et ses médecins (2020) |
Auteurs : | TIBERGHIEN DENIS |
Type de document : | Article |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (10 vol 178, 2020) |
Article en page(s) : | 1022-1033 |
Note générale : | 45 réf. bibliogr/Tabl./Fig.(1 Plan, 4 Photogr., 2 Gravures) |
Descripteurs |
[SANTEPSY] BIOGRAPHIE [SANTEPSY] ETABLISSEMENT PRIVE DE SANTE [SANTEPSY] HISTOIRE DE LA PSYCHIATRIE |
Mots-clés libres: | BOUCHEREAU GUSTAVE ; LOLLIOT GUSTAVE ; MAGNAN VALENTIN ; SURESNES |
Résumé : | En novembre 1874, Gustave Bouchereau (1835-1900) Gustave Lolliot (1840-1882) et Valentin Magnan (1835-1916) achètent à la veuve de Louis-Marc Chabrier de Lic (1783-1804), concessionnaire de l'éclairage à l'huile dans Paris et directeur du théâtre des Variétés (Paris), le château de Suresnes. Là, ils fondent une société qui a pour but la création et l'exploitation d'une maison de santé pour les maladies mentales et nerveuses dans cette propriété située dans la commune du même nom. La maison de santé de Suresnes recevait dans deux parties distinctes des pensionnaires libres et des malades atteints d'affection mentale. Elle devient ainsi un des onze asiles privés qui sont, avec les établissements publics d'aliénés, seuls habilités à recevoir des aliénés sur décision du préfet de police pour le département de la Seine. Ouverte au décours de la guerre de 1870, la création de la maison de santé de Suresnes s'inscrit dans le bouleversement des conditions économiques et du fonctionnement des institutions psychiatriques d'après-guerre (l'encombrement marqué des asiles et des services d'aliénés, l'incapacité à transférer les malades en province par refus des familles, l'impossibilité d'admettre précocement des patients qui relevaient de soins psychiatriques sous contrainte ou pas, sans pour autant relever de l'asile) et dans les vicissitudes professionnelles que connurent G. Bouchereau et V. Magnan au bureau central d'admission. Elle a abrité des malades célèbres par leur nom, leur renommée et leur fortune, dont la plus célèbre d'entre eux fut Adèle Hugo (1830-1915). Rénové après la Première Guerre mondiale, Alfred Fillassier (1871-1953), le médecin-directeur de l'époque et gendre de V. Magnan, fait appel aux architectes Pierre Lahalle (1877-1956), Georges Octave Levard (1887-1977) et Maurice Lucet (1877-1941). En 1953, la direction revient au petit-fils de Magnan : Jean-Noël Péron-Magnan (1898-1967) puis au fils de ce dernier : Pierre Noël Péron-Magnan (1924-2013). À l'aube de son centenaire, cette maison de santé où exercèrent de nombreux médecins aliénistes, psychiatres ou pas : Jules-Albert Baronnet, Aimable-Clovis Crété, Jean Durand-Saladin, Félix Guillot, Gabriel Jacques, Socrate Lalou, Léon Pruvost, Jules Renaux, Léon Revertégat, Jean-Maurice Sardain, Jacques Tison et Honoré Saury ferme définitivement ses portes en 1973. [résumé d'auteur] |
En ligne : | https://www.em-premium.com/article/1412019 |