Titre : | Intérêts d'un atelier de simulation avec des patients standardisés pour la formation à l'examen du risque suicidaire (2021) |
Auteurs : | PEYRE HUGO ; GEOFFROY PIERRE ALEXIS ; TEBEKA SARAH ; CECCALDI PIERRE-FRANÇOIS ; PLAISANCE PATRICK |
Type de document : | Article |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (1 vol 179, 2021) |
Article en page(s) : | 27-32 |
Note générale : | 21 réf. bibliogr. / Fig. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] APPRENTISSAGE PAR SIMULATION [SANTEPSY] ETUDIANT [SANTEPSY] EVALUATION [SANTEPSY] FORMATION [SANTEPSY] MEDECINE [SANTEPSY] RISQUE SUICIDAIRE |
Résumé : | Objectifs : L'évaluation du risque suicidaire est une étape essentielle de l'entretien psychiatrique. Cependant, de nombreux médecins sont en difficultés ou redoutent d'interroger les patients sur leurs idées suicidaires. L'objectif de cette étude est d'évaluer l'intérêt d'un atelier de simulation avec des patients standardisés pour améliorer les compétences des étudiants en médecine concernant l'examen du risque suicidaire. Méthode : Tous les étudiants en DFASM2 de l'université Paris Diderot en stage de psychiatrie entre mars 2017 et juin 2019 (n=323) ont été invités à participer à un atelier de simulation sur la plateforme iLumens. Au cours de cet atelier, les étudiants (répartis en groupes de trois à cinq) ont réalisé trois entretiens avec des patients standardisés présentant des pathologies psychiatriques typiques (épisode dépressif caractérisé, Trouble Obsessionnel Compulsif, épisode maniaque avec caractéristiques psychotiques). Chaque étudiant a mené un entretien (dans certains groupes l'entretien a été mené par deux étudiants) et il a observé les deux autres entretiens derrière une vitre sans tain. Chaque entretien (durée=15minutes) a été suivi d'un débriefing (durée=15minutes) mené par un superviseur en présence du patient standardisé et de tous les étudiants du groupe. Avant et après l'atelier, les étudiants ont complété un questionnaire concernant leur difficulté et leur capacité perçues à interroger les patients sur leurs idées suicidaires (question principale, objectif pédagogique de l'atelier avec entraînement spécifique de l'étudiant) et sur leurs problèmes sexuels (question contrôle, qui n'était pas un des objectifs de l'atelier et donc sans entraînement spécifique de l'étudiant) (sur une échelle de Likert de 0 [non] à 10 [oui]). Ils ont également répondu à un questionnaire évaluant leur implication, leur satisfaction et l'apport théorique et pratique de l'atelier. Résultats : Parmi les 323 étudiants contactés, 281 ont participé à l'atelier. L'atelier a significativement diminué la difficulté perçue à réaliser l'évaluation des idées suicidaires (d de Cohen=?0,54 ; p-value<0,001) et dans une moindre mesure des problèmes sexuels (d de Cohen=?0,32 ; p-value<0,001). L'atelier a modifié la capacité perçue par l'étudiant à réaliser un interrogatoire des idées suicidaires, mais pas des problèmes sexuels. Les étudiants étaient globalement impliqués dans l'atelier et satisfaits des apports théoriques et pratiques de l'atelier, ainsi que de son organisation. Discussion : Cette étude fournit des arguments en faveur de l'intérêt pédagogique d'un atelier de simulation avec des patients standardisés pour améliorer les compétences des étudiants en médecine concernant l'évaluation du risque suicidaire. [Résumé d'auteur] |
En ligne : | https://www.em-premium.com/article/1420717 |