Titre : | La famille tyrannique et le maître ès normes (2019) |
contenu dans : | |
Auteurs : | EIGUER ALBERTO |
Type de document : | Article |
Dans : | DIVAN FAMILIAL (43, 2019) |
Article en page(s) : | 39-51 |
Descripteurs |
[SANTEPSY] CULPABILITE [SANTEPSY] FAMILLE [SANTEPSY] HONTE [SANTEPSY] NORME SOCIALE [SANTEPSY] VALEUR |
Résumé : | Dans cet article l'auteur propose l'idée que la norme n'est pas tyrannique en soi, mais que le fonctionnement familial peut conduire à tyranniser au nom de la norme. Son porte-parole serait un maître ès normes, adulte ou enfant, donneur arbitraire de leçons, qui se fait valoir pour affirmer son emprise sur le groupe. En général, la norme ne prend pas source dans la punition, mais elle s'inspire de sentiments profonds, de la capacité d'empathie et de la réciprocité ; elle groupalise, crée du lien. Pour étayer son propos, l'auteur étudie la différence entre sociétés de la honte et de l'honneur et sociétés de la culpabilité, où prédominent des formes d'organisation familiale qui expriment respectivement des sentiments de honte ou de culpabilité lorsque leurs membres tendent à transgresser les normes. La tyrannie de la norme adopte des formes radicales dans le cadre de l'omnipotence parentale : une arrogance qui glisse vers l'ignorance de la valeur d'autrui. Le maître ès normes a besoin de public, d'adeptes, d'un groupe qui le suive. Il prêche que la dépendance envers les autres est loin d'être une qualité, plutôt un aveu de faiblesse, mais en vérité il est avide de présence. Dans le cas de la culture de la culpabilité, le sujet qui enfreint une norme se trouve face à lui-même et à sa famille ; il s'interroge sur ce que diraient les aïeuls et ancêtres, bien qu'il puisse se dire coupable pour des raisons mineures ou dénier l'intimité des tiers. (Résumé d'auteur] |
En ligne : | https://www.cairn.info/revue-le-divan-familial-2019-2-page-39.htm?contenu=article |