Titre : | Pluralité des langues, pluralité des cultures, résister au monolinguisme (2019) |
Auteurs : | GUR GRESSOT CÉLINE |
Type de document : | Article |
Dans : | ANNEE PSYCHANALYTIQUE INTERNATIONALE (2018, 2019) |
Article en page(s) : | 7-9 |
Descripteurs |
[SANTEPSY] CULTURE [SANTEPSY] LANGAGE [SANTEPSY] LANGUE [SANTEPSY] LANGUE MATERNELLE [SANTEPSY] TRADUCTION |
Mots-clés libres: | GRECE ; HOMERE |
Résumé : | Dans un ouvrage récent, Barbara Cassin (2016) explore les enjeux philosophiques de la traduction. A partir de ce qu'elle nomme un journal de pensée elle passe de l'éloge du grec à l'exposé de ses conceptions issues de son Vocabulaire européen des philosophies, Dictionnaire des intraduisibles aux fins de nous démontrer combien la force des mots repose sur la pluralité de sens contenus dans la langue. Avec son éloge de l'homonymie et d'un relativisme conséquent, elle cherche à débusquer l'exclusion, restaurer l'apport de la barbarie, de l'étranger dans notre culture méditerranéenne. Précédemment, dans un récit vivant de sa propre expérience de la nostalgie (Cassin B., 2013), elle affirmait son attachement aux lettres classiques, d'abord à la langue grecque, à sa culture en partant de l'épopée homérique, puis au latin, analysant le voyage d'exil d'à?née et sa profonde différence de celui d'Ulysse. Différence qu'elle situe dans la langue, à?née renonçant au grec pour créer une langue de l'exil tout en négociant avec les dieux le maintien de la langue locale. Pour Barbara Cassin, le sentiment d'appartenance, l'être chez soi, passe par la langue et par ce qu'elle véhicule, et pour notre part, comment ne pas évoquer l'affect qui l'accompagne ? Elle poursuit avec la position défendue par Hannah Arendt d'une langue maternelle inaliénable, garante de notre complexité et de la fragilité de notre être. [Résumé d'éditeur] |
En ligne : | https://www.cairn.info/revue-l-annee-psychanalytique-internationale-2018-1-page-7.htm |