Titre : | La répétition dans les processus archéologiques (2017) |
Auteurs : | OLIVIER LAURENT |
Type de document : | Article |
Dans : | CLINIQUES : PAROLES DE PRATICIENS EN INSTITUTION (14, 2017) |
Article en page(s) : | 172-186 |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ARCHEOLOGIE [SANTEPSY] INCONSCIENT [SANTEPSY] PSYCHANALYSE [SANTEPSY] REPETITION |
Résumé : | L'auteur discute les liens entre psychanalyse et archéologie, liens qu'avait entrevus Freud, se saisissant de l'archéologie encore balbutiante de son temps comme d'un outil d'exposition et de compréhension des mécanismes obscurs et déroutants de l'inconscient. Les archéologues travaillent non pas sur le passé, qui n'est plus, mais sur les choses qui en subsistent dans l'à -présent: des monuments, des objets rares et étonnants certes, mais aussi et surtout des vestiges; c'est-à -dire des déchets, des débris. Or, ces restes ne sont pas inertes: ils enregistrent et accumulent de la mémoire sous l'effet de la répétition, ou plus exactement de la reproduction. Non pas une quelconque mémoire humaine, mais bien plutôt une mémoire de chose, faite d'accumulations d'altérations, de surimpositions de traces, de successions de dépôts. En se stratifiant, cette mémoire matérielle transmet des héritages, qui véhiculent autant d'effets de transmissions-transformations de formes, lesquelles produisent des contraintes morphologiques affectant le présent. En ce sens, la matière archéologique forme un composé hybride, actif bien qu'inerte, porteur de mémoire vive bien qu'historiquement terminé, dont le moteur n'est autre que la réitération. [Résumé d'éditeur] |
En ligne : | https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CLINI_014_0172 |