Titre : | Le rôle de la honte dans l'alcoolodépendance : une revue de la littérature (2017) |
Auteurs : | ROCHE SOPHIE |
Type de document : | Article |
Dans : | PSYCHOTROPES : REVUE INTERNATIONALE DES TOXICOMANIES (1 vol 23, 2017) |
Article en page(s) : | 47-58 |
Note générale : | Bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ADDICTION [SANTEPSY] ALCOOL [SANTEPSY] ALCOOLISME [SANTEPSY] CULPABILITE [SANTEPSY] HONTE |
Résumé : | Les troubles liés à la consommation d'alcool représentent un enjeu prioritaire de santé publique, tant par leur fréquence que par la sévérité des dommages induits, qu'ils soient sanitaires ou sociaux, et qu'ils concernent le sujet ou son entourage. L'étude du rapport à l'alcool dans la population est généralement axée sur des facteurs sociaux, familiaux et environnementaux, mais peu de recherches en France envisagent l'émotionnalité comme facteur associé à cette consommation. L'objectif principal de ce travail consiste, au regard d'une revue de la littérature, à mettre en évidence l'importance des facteurs émotionnels que sont la honte et la culpabilité dans la consommation problématique d'alcool et de discuter la prise en charge en conséquence. Nous avons exploré le rôle des émotions dans l'alcoolodépendance. Les résultats mettent en avant la honte comme facteur de vulnérabilité et facteur aggravant dans l'alcoolodépendance. La honte est reconnue comme facteur dans l'apparition et le maintien de la consommation problématique d'alcool, tandis que la culpabilité apparaît comme un facteur protecteur. Une propension à ressentir de la honte serait caractéristique des individus ayant une addiction à l'alcool. Il est donc essentiel de prendre en compte la honte qui joue un rôle majeur dans la consommation problématique d'alcool, dans la prévention et la prise en charge de cette conduite. Une intervention axée sur l'amélioration de la capacité de l'individu à réguler ses émotions par le biais du développement de moyens d'adaptation pourrait être efficace pour la prévention ou le traitement de l'alcoolodépendance. Les individus sujets à la honte seraient alors moins enclins à utiliser la consommation d'alcool comme une stratégie d'adaptation. [résumé auteur] |
En ligne : | https://www.cairn.info/revue-psychotropes-2017-1-p-47.htm |