Titre : | Le partenariat entre l'école et la pédopsychiatrie au service de l'enfant dit 'hyperactif' ou comment un élève indiscipliné devient un élève handicapé : quelques questions éthiques (2019) |
Auteurs : | RONCHEWSKI DEGORRE STÉPHANIE |
Type de document : | Article |
Dans : | PSYCHIATRIE DE L'ENFANT (2 vol 62, 2019) |
Article en page(s) : | 369-393 |
Note générale : | 26 réf. bibliogr./Tabl. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] AGITATION [SANTEPSY] ECOLE [SANTEPSY] ELEVE [SANTEPSY] ENFANT [SANTEPSY] ETHIQUE [SANTEPSY] ETUDE CRITIQUE [SANTEPSY] HANDICAP [SANTEPSY] HYPERACTIVITE [SANTEPSY] NORMAL PATHOLOGIQUE [SANTEPSY] NORME SOCIALE [SANTEPSY] PARTENARIAT [SANTEPSY] PEDOPSYCHIATRIE [SANTEPSY] TROUBLE DU COMPORTEMENT |
Mots-clés libres: | TROUBLE DEFICITAIRE DE L ATTENTION HYPERACTIVITE |
Résumé : | A l'heure où l'école s'interroge sur son autorité face à l'indiscipline grandissante de ses élèves, la pédopsychiatrie enregistre une hausse des cas diagnostiqués hyperactifs. Entre un élève un peu turbulent et un enfant reconnu porteur du 'handicap' nommé par le DSM-V 'TDAH' (trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité), il n'y a pas de confusion possible, mais entre ces deux extrêmes il existe des variations qui interrogent en son coeur le passage du normal au pathologique. Si un certain nombre de situations demeurent problématiques, la création d'un partenariat entre l'institution scolaire, la pédopsychiatrie et les organismes relevant du sanitaire et social encourage un tel diagnostic à l'aide de tests qui, comme le test de Conners, visent à quantifier des écarts de comportement. Ainsi l'enseignant ayant recours à ces questionnaires se fait 'auxiliaire paramédical', en retour de quoi les autorités médicales, sanitaires et sociales apportent une réponse où le médecin lui-même peut être placé en position de 'conseiller pédagogique'. Ce 'partenariat' soulève alors une série de questions éthiques : ne cherche-t-on pas la réponse à un problème disciplinaire dans la pathologisation d'un comportement ? Que signifie pour l'école ce transfert d'autorité ? Comment respecter les responsabilités de chacun (enseignants, personnels médicaux, parents et surtout enfant) ? Comment préserver la vie privée de l'enfant si sa prise en charge personnelle est collective ? Comment tenir compte de sa vulnérabilité si tout concourt à réduire son 'hyperactivité' ? Quelle conception du ' soin' est à l'oeuvre face à cet enfant qu'il faut calmer à tout prix ? S'agit-il du souci d'un être fragile, d'une réponse thérapeutique ou d'une normalisation ? [résumé d'auteur] |
En ligne : | http://www.cairn.info/revue-la-psychiatrie-de-l-enfant-2019-2-page-369.htm |