Titre : | Conduites suicidaires à l'adolescence (2020) |
Auteurs : | MIRKOVIC BOJAN ; PODLIPSKI MARC-ANTOINE ; GERARDIN PRISCILLE |
Type de document : | Article |
Dans : | EMC PSYCHIATRIE (181 vol 17-1, 2020) |
Article en page(s) : | 1-14 [37-216-H-10] |
Note générale : | 138 réf. bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ADOLESCENT [SANTEPSY] CONDUITE SUICIDAIRE [SANTEPSY] EPIDEMIOLOGIE [SANTEPSY] ETIOLOGIE [SANTEPSY] FACTEUR DE RISQUE [SANTEPSY] GUIDE DE BONNES PRATIQUES [SANTEPSY] PSYCHOPATHOLOGIE [SANTEPSY] SUICIDE [SANTEPSY] TENTATIVE DE SUICIDE |
Résumé : | Le suicide représente une des principales causes de mortalité, potentiellement évitable, chez les adolescents. Il s'agit d'un phénomène complexe qui constitue l'extrême d'un continuum appelé communément les conduites suicidaires. Au regard des données les plus récentes, il convient de considérer les conduites suicidaires comme résultant d'interactions multiples, bio-psycho-sociales. Une approche développementale et intégrative permet d'avoir une vision plus large dans la compréhension des voies étiopathogéniques. Une perspective évolutive, allant de la période de la grossesse à l'âge adulte, au sein d'un environnement familial et social particulier, est indispensable à la fois pour la compréhension des mécanismes psychopathologiques mais aussi pour l'élaboration des protocoles de prise en charge et de recherche. L'évaluation du risque suicidaire associe à l'évaluation des facteurs de risque celle des facteurs de protection. Les facteurs prédisposants comme les agressions pendant l'enfance constituent une des pistes importantes dans la recherche des mécanismes neurobiologiques associés aux conduites suicidaires. Des éléments de preuve suggèrent que les événements d'adversité précoce peuvent augmenter le risque suicidaire à l'adolescence et à l'âge adulte, par l'intermédiaire des modifications épigénétiques. La prise en charge des adolescents suicidants est difficile et marquée par un important taux de récidive. À ce jour, il n'existe pas de recommandations fondées sur des preuves pour la prise en charge des adolescents suicidants. Il n'existe que très peu de traitements ciblant spécifiquement les tentatives de suicide et ces prises en charge manquent cruellement d'évaluation. La thérapie comportementale dialectique et la thérapie fondée sur la mentalisation semblent être deux pistes ayant montré des résultats encourageants. Les interventions visant à maintenir un contact entre le patient et les services de santé mentale (connectedness care) sont en développement. Les progrès technologiques et les nouveaux modes de communication ont accéléré la recherche dans ce domaine, avec des résultats très encourageants. [résumé d'auteur] |
En ligne : | https://www.em-premium.com/article/1315808 |