Titre : | Hikikomori : retrait et claustration chez les adolescents et jeunes adultes contemporains (2020) |
Auteurs : | LUCA MANUELLA DE |
Type de document : | Article |
Dans : | EMC PSYCHIATRIE (181 vol 17-1, 2020) |
Article en page(s) : | 1-14 [37-214-A-60] |
Note générale : | 71 réf. bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ADOLESCENT [SANTEPSY] CONCEPT [SANTEPSY] INHIBITION [SANTEPSY] RETRAIT RELATIONNEL |
Résumé : | Dans les années 1990 est apparu au Japon un intérêt grandissant pour les conduites de retrait des adolescents et des jeunes adultes, retirés à leur domicile et évitant ainsi les contacts sociaux, la fréquentation de l'école ou toute activité professionnelle. Cette conduite nommée Hikikomori, littéralement retrait au domicile, est évaluée à environ 1 % de la population de jeunes adultes au Japon. Le Hikikomori au Japon est, pour les autorités, considéré comme une problématique sociale, alors que plusieurs études soulignent qu'il peut s'intégrer à des troubles psychiatriques anxieux, ou psychotiques, à des troubles de la personnalité ou à des troubles envahissant du développement. Une approche psychopathologique transnosographique met en évidence les liens avec les modalités d'attachement, la place de l'inhibition de la passivité de la confrontation à l'idéal. Le Hikikomori a été reconnu par le Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders 5 (DSM-5) non pas comme un syndrome culturellement lié puisqu'il est décrit dans de nombreux pays, mais comme un idiome culturel. Il est une forme contemporaine d'expression de la souffrance au passage de l'adolescence à l'âge adulte dans des sociétés où la pression sociale et familiale à réussir est forte. Les modalités diagnostiques comme thérapeutiques ne font pas consensus et font l'objet d'études actuelles y compris dans la prise en compte du retentissement somatique de ces conduites de retrait sévère au domicile. [résumé d'auteur] |
En ligne : | https://www.em-premium.com/article/1300655 |