Titre : | Scolarité et troubles psychiques dans l'enfance et à l'adolescence (2020) |
Auteurs : | CATHELINE NICOLE |
Type de document : | Article |
Dans : | EMC PSYCHIATRIE (181 vol 17-1, 2020) |
Article en page(s) : | 1-11 [37-200-E-40] |
Note générale : | 50 réf. bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ANGOISSE DE SEPARATION [SANTEPSY] ANXIETE [SANTEPSY] COLLEGE [SANTEPSY] ECOLE [SANTEPSY] ECOLE MATERNELLE [SANTEPSY] ENSEIGNANT [SANTEPSY] PHOBIE SCOLAIRE [SANTEPSY] PSYCHOPATHOLOGIE [SANTEPSY] SCOLARITE |
Mots-clés libres: | TROUBLE DE L APPRENTISSAGE |
Résumé : | L'école, de par son organisation et sa finalité, peut soit révéler des vulnérabilités affectives, relationnelles et cognitives et être à ce titre le lieu de potentiels conflits entre les attentes de l'école, des parents et les capacités de l'enfant, soit être l'objet du conflit en obligeant tous les enfants et adolescents à suivre la même progression, à s'adapter aux mêmes exigences et au même mode d'enseignement. Elle peut à ce titre créer une véritable pathologie. À l'école maternelle, les enjeux développementaux de cet âge concernent la capacité à se séparer de ses parents pour s'ouvrir à l'extérieur. La mise à l'école sollicite ces compétences. L'incapacité à investir son espace psychique pour supporter la séparation est à l'origine de nombreux troubles en termes de comportement (agitation ou inhibition) ou d'apprentissages. Les pathologies qu'il est nécessaire de repérer précocement et de traiter sont essentiellement l'anxiété de séparation et les retards de parole et de langage. Le projet de l'école élémentaire consiste en l'acquisition des connaissances de base : lire, écrire, compter. Toute situation empêchant l'enfant d'être disponible pour les apprentissages peut générer des troubles des apprentissages (difficultés attentionnelles, agitation, anxiété). L'apport des neurosciences a radicalement changé le paysage de ce qu'il est désormais convenu d'appeler 'troubles des apprentissages', relevant désormais du champ du handicap et imposant à l'école la scolarisation de ces enfants dans un contexte où les enseignants restent encore très peu formés. L'échec scolaire est toujours multifactoriel. Le plus grand danger est certainement représenté par le recours à un axe unique de compréhension (axe psychodynamique, neurobiologique, pédagogique ou social). Au collège, les principales difficultés viennent du désinvestissement relatif de la connaissance au profit des interrogations sur l'identité suscitées par l'émergence de la puberté. Cette donnée est peu prise en compte par le système éducatif actuel, d'autant plus que le collège unique a permis à des jeunes d'accéder à cet enseignement alors qu'ils n'ont pas toujours de goût pour le savoir livresque. La conjugaison du désintérêt des adolescents et du découragement des enseignants risque d'aboutir à un décrochage scolaire à l'origine de nombreuses conduites pathologiques : violences, consommations de produits, états dépressifs. La formation et l'encadrement des enseignants constituent sans aucun doute l'un des enjeux majeurs de l'école du 20ème siècle. [résumé d'auteur] |
En ligne : | https://www.em-premium.com/article/1310129/ |