Titre : | Continuité des processus cognitifs et discontinuité des émergences subjectives (2019) |
Auteurs : | HERMITTE YANN |
Type de document : | Article |
Dans : | EVOLUTION PSYCHIATRIQUE (3 vol 84, 2019) |
Article en page(s) : | 500-511 |
Note générale : | Bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] CONSCIENCE [SANTEPSY] INCONSCIENT [SANTEPSY] NEUROSCIENCES [SANTEPSY] PSYCHANALYSE [SANTEPSY] SUBJECTIVITE |
Résumé : | Cet article vise à interroger, au-delà des débats de postures, certaines des avancées faites en neurosciences ces dernières décennies et les théories générales du cerveau qui en émergent, telle la proposition de J.-P. Changeux, S. Dehaene et L. Naccache d'un Global Workspace. Cette dernière peut être mise en tension avec les théories proposées par la psychanalyse depuis Freud, notamment autour de la question de la subjectivité, véritable point de jonction entre ces approches définitivement contemporaines de l'être humain. Il convient ici d'opérer une véritable étude didactique des propositions aussi bien neuroscientifiques que psychanalytiques afin de pouvoir en questionner les axiomes fondamentaux comme l'inconscient ? véritable point de rencontre entre ces deux champs. À la suite de cela, sans chercher ni un consensus ni la démonstration de l'une par l'autre, il s'agit d'extraire de ces théories respectives et de leur rencontre ce qui semblent pertinent de conserver à propos de l'émergence d'une subjectivité. Cette traversée des résultats concrets de la science permet de questionner ces théories nouvelles, tout en offrant la possibilité d'observer un prolongement possible vers la psychanalyse et plus largement, vers une certaine tradition dans les approches psychodynamiques. Il apparaît ainsi que la prise en compte de ces résultats expérimentaux de laboratoire, pourtant initialement éloignés des problématiques liées au fonctionnement de la subjectivité, nous amènent à repérer des points de jonction et des perspectives riches. Les notions de continuité et de discontinuité deviennent alors un support nécessaire à ce questionnement et ce croisement des regards entre science et psychanalyse. D'un fonctionnement neuronal objectif et spécifique, il devient possible d'aboutir à de véritables constructions théoriques sur l'apparition d'une subjectivité. Et ces nouveaux monismes, en convoquant des phénomènes comme la conscience et l'inconscient pour interpréter leurs résultats, semblent trouver en la psychanalyse une interlocutrice des plus pertinentes. L'effervescence de la science contemporaine offre ainsi une multitude de champs nouveaux pour la recherche dont il s'agit de se saisir en 'sciences humaines'. À ce titre, grâce, entre autres, à ces avancées des sciences dites 'du vivant', des approches perçues comme plus anciennes, voire surannées, telle que la psychanalyse, y trouvent et y montrent, si cela devait s'avérer nécessaire, leur remarquable modernité. [résumé d'éditeur] |
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