Titre : | Soigner sans contention physique, quels enjeux psychiques ? De la contention à la contenance (2019) |
Auteurs : | FERNANDEZ ISABEL VICTORIA ; KARAVOKYROS SOPHIE ; LAGIER FRÉDÉRIQUE ; BAUER LAURENT ; VEDIE CHRISTIAN |
Type de document : | Article |
Dans : | EVOLUTION PSYCHIATRIQUE (3 vol 84, 2019) |
Article en page(s) : | 435-450 |
Note générale : | Bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] CONTENTION [SANTEPSY] ENVELOPPE PSYCHIQUE [SANTEPSY] HISTORIQUE [SANTEPSY] PSYCHIATRIE |
Résumé : | A travers une brève histoire de la contention et de son usage actuel en psychiatrie, il s'agira de questionner les implications de cet usage, de revenir sur son effet néfaste d'un point de vue clinique et éthique et de discuter les possibilités et les conséquences d'une pratique sans contention. Ce texte s'appuie sur des publications scientifiques et les dernières études européennes sur l'usage de la contention physique ainsi que sur l'expérience clinique dans un Centre hospitalier spécialisé du sud-est de Marseille. L'usage de la contention physique ravive des controverses et ne présente pas d'effets thérapeutiques avérés. Plusieurs études mettent en avant que les stratégies les plus efficaces pour éviter le recours à la contention sont en lien avec l'environnement institutionnel mais aussi avec la formation et le nombre suffisant de personnels soignants par rapport au nombre des patients ainsi qu'avec une politique de unité ouverte. Suite à un abandon progressif de son usage en psychiatrie dans les années 1960, au fil des réformes en Europe et particulièrement en France, le soin psychiatrique est entré insidieusement dans un processus sécuritaire. Dans ce climat de raidissement, les pratiques d'isolement et de contention se banalisent dans les hôpitaux psychiatriques. Selon les dernières 'recommandations' son usage doit être 'limité', au risque d'une aggravation de la situation. Voici le paradoxe, on préconise une pratique dont on reconnaît les effets délétères. Les injonctions sécuritaires ne sont certainement pas seules en cause, et la résurgence de la contention mécanique peut également s'interpréter comme l'une des conséquences fatale du glissement de la psychiatrie vers une médecine objective sans sujet, évacuant la relation et la parole. [résumé d'éditeur] |
En ligne : | https://www.em-premium.com/article/1317774 |