Titre : | Entre psychiatrie et radicalisation : une relation prudente et attentive (2019) |
Auteurs : | DAVID MICHEL |
Type de document : | Article |
Dans : | PERSPECTIVES PSY (2 vol 58, 2019) |
Article en page(s) : | 164-170 |
Descripteurs |
[SANTEPSY] DANGEROSITE [SANTEPSY] HISTORIQUE [SANTEPSY] PSYCHIATRE [SANTEPSY] PSYCHIATRIE [SANTEPSY] PSYCHIATRIE PENITENTIAIRE [SANTEPSY] RADICALISATION [SANTEPSY] ROLE [SANTEPSY] SECRET MEDICAL [SANTEPSY] SIGNALEMENT [SANTEPSY] TERRORISME |
Mots-clés libres: | ASSOCIATION DES SECTEURS DE PSYCHIATRIE EN MILIEU PENITENTIAIRE ; FEDERATION FRANCAISE DE PSYCHIATRIE ; SYNDICAT DES PSYCHIATRES DES HOPITAUX |
Résumé : | La radicalisation met les sociétés démocratiques au défi de ne pas s'identifier à l'agresseur. La psychiatrie est interpellée en milieu libre ou en prison pour répondre à des situations qu'elle considère comme relevant rarement de sa compétence.Face à la radicalisation extrême avec sa violence dévastatrice, la psychiatrie doit s'en tenir à sa mission thérapeutique dans le respect des principes fondamentaux comme le secret médical et l'indépendance professionnelle, sans pour autant se tenir en retrait de la société. Un arsenal clinique, thérapeutique, éthique, organisationnel et juridique permet une intervention et un signalement lorsqu'une situation potentiellement dangereuse est repérée. Le risque le plus grand consisterait à abolir la sécurité et la pertinence d'un contexte soignant au détriment de tous du fait d'une minorité en donnant l'impression de céder à une panique qui ne pourrait que ravir ceux qui s'opposent aux principes démocratiques. Si l'opinion publique, à laquelle semble s'identifier le pouvoir politique, considère que les actes terroristes et notamment 'suicidaires' ne peuvent être que le stigmate de la folie, les psychiatres identifient peu de malades mentaux parmi les personnes dites radicalisées. La psychiatrie, et notamment la pédopsychiatrie, interviendra, comme pour tout autre patient, de manière adaptée et proportionnée, continuant la réflexion soutenue, mais discrète engagée par le Syndicat des Psychiatres des Hôpitaux (SPH), l'Association des Secteurs de Psychiatrie en Milieu Pénitentiaire (ASPMP) et la Fédération Française de Psychiatrie (FFP) depuis des années conformément à la phronesis aristotélicienne définie comme de la prudence. [Résumé d'auteur] |
En ligne : | https://www.cairn.info/revue-perspectives-psy-2019-2-page-164.htm |