Titre : | Une clinique de l'apotemnophilie (2019) |
Auteurs : | JACQUES ANNE-EMMANUELLE ; ANNETTE SOPHIE ; DAVID ANAÏS ; DAUDIN MARIANNE |
Type de document : | Article |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (6 vol 177, 2019) |
Article en page(s) : | 576-581 |
Note générale : | 27 réf. bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] AMPUTATION [SANTEPSY] CAS CLINIQUE [SANTEPSY] DEPRESSION [SANTEPSY] DESIR [SANTEPSY] DOULEUR CHRONIQUE [SANTEPSY] IMAGE DU CORPS [SANTEPSY] PSYCHIATRIE MILITAIRE [SANTEPSY] REVUE DE LA LITTERATURE [SANTEPSY] SOUFFRANCE PSYCHIQUE |
Mots-clés libres: | APOTEMNOPHILIE |
Résumé : | Introduction : Le terme d'apotemnophilie a été utilisé pour la première fois par Money, en 1977, pour désigner les patients ayant un désir d'amputation d'un membre sain. Cas clinique : nous présentons le cas d'une femme de trente-deux ans, militaire, hospitalisée en neurologie pour effectuer le bilan d'un syndrome douloureux chronique. Les troubles ont débuté à la faveur d'un traumatisme du genou compliqué de douleurs chroniques à l'origine de multiples plaintes. Dès le premier contact, nous sommes interpellés par son désir d'amputation de son membre inférieur. Discussion : Une revue de la littérature met en évidence des positions controversées quant à la place nosographique de l'apotemnophilie : initialement classé au sein des paraphilies, le désir d'amputation d'un membre sain a été dans un deuxième temps identifié par certains comme un trouble de l'identité et de l'intégrité corporelle, puis étudié comme un trouble neurologique. La clinique de notre patiente a permis d'élargir notre réflexion diagnostique à d'autres entités cliniques telles qu'un trouble dépressif avec caractéristiques mélancoliques et psychotiques, une hypocondrie délirante, une obsession d'une dysmorphie corporelle. Conclusion : Au-delà des controverses, le risque principal auquel sont exposés ces patients est celui d'une mauvaise rencontre à l'origine d'une réponse thérapeutique univoque par un geste chirurgical mutilatoire. L'enjeu thérapeutique est de créer les conditions d'accueil de cette plainte et d'entendre la revendication identitaire qu'elle porte. L'approche pluridisciplinaire associant psychiatre, psychologue clinicien et, le cas échéant, chirurgien doit permettre d'éviter le nomadisme médical et d'apaiser par l'écoute des différents acteurs la souffrance identitaire ici à l'oeuvre. [résumé d'auteur] |
En ligne : | https://www.em-premium.com/article/1297190 |