Résumé :
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Nous avons divisé les deux Journées nationales de formation en deux temps et sur deux lieux : la première en juin à Paris et la seconde en novembre à Lyon. Le 13 juin à Paris, la coordination Île de France avait décidé de réunir les participants sur le thème ? Santé Mentale et Citoyenneté ?. Il apparaît facile d'établir une liaison entre les deux, si l'on pense aux personnes en difficulté psychique. En effet, la santé mentale consiste à pouvoir assumer les tensions de la vie et les surmonter ; la citoyenneté garantit l'exercice des droits et le pouvoir d'assumer un rôle actif dans la cité ; elle constitue donc une condition du rétablissement de la santé mentale. Pour en parler, nous avions tout d'abord tenu à un apport théorique. Nous les avions associées à des récits de pratiques aussi bien de professionnels que de personnes concernées. Nous pouvons lire dans ce numéro quatre articles qui en résultent. Dans ? Citoyens ensemble ?, Elisabeth Damiani décrit comment elle a pu faire évoluer son statut au sein du Groupe Falret : de personne accompagnée à professionnelle de la formation. Jean-Philippe Cavroy et Marie-Aude Morterol présentent ?Le défi du rétablissement ?, tel que le Clubhouse de Paris permet d'y parvenir. Encore faut-il prendre en compte les préjugés négatifs en direction des personnes en difficultés psychiques, ce qu'analyse Philippe Maugiron en identifiant les ? Obstacles à la pleine citoyenneté ?. Enfin rétablissement et citoyenneté requièrent deux moyens fondamentaux : l'habitat et le travail. Philippe Brouant présente l'apport de ?L'emploi accompagné ? pour une meilleure insertion et le respect des droits pour les personnes en situation de handicap psychique. Le 8 novembre, à Lyon, dans la même visée d'insertion et d'accès à la citoyenneté, la coordination Auvergne Rhône-Alpes a centré son regard sur le pouvoir d'agir et le parcours de vie. Nous pouvons lire dans ce numéro cinq textes exposant ces thèmes. Marina Drobi montre tout l'intérêt de la ? Réponse accompagnée pour tous ?. Elle s'appuie sur l'ambitieux ? Zéro sans solution ? conduisant à une véritable autonomie. Pour ce faire, le pair-aidant représente un partenaire irremplaçable. Christophe Lamadon fait état de son expérience dans ? Rôle du pair-aidant en santé mentale ?, en alliance avec l'équipe soignante. En tant que professionnelle, Annick Perrin-Niquet décrit les étapes de la relation soignante pour parvenir à une alliance thérapeutique pour une meilleure autonomie. Elle a intitulé son propos : ? La temporalité du chemin clinique ?. Olivier Paul a représenté l'UNAFAM et parle chaleureusement du ? Pouvoir d'agir des personnes concernées et la place des familles ?, à la fois comme parent et militant. Lors du colloque, il fut accompagné de représentants de deux Groupes d'Entraide Mutuelle (GEM). Mireille Comard et Marie-Line Garcia s'exprimèrent au nom d'OXYGEM, Jean-Dominique Friand et Philippe Geoffroy au nom d'ARLEQUIN. Tous les quatre firent part des bienfaits résultant de leur implication dans les GEM et de leur place ainsi reconnue dans la cité. Enfin, Rébecca Chappe a intitulé son exposé : ? Conserver son pouvoir d'agir au travail en milieu ordinaire, avec un handicap psychique'. Elle a exposé sa méthode de prise en compte de la vie quotidienne et du plan d'action dans l'entreprise. Suit le témoignage de Rémy Dumont, faisant état de sa satisfaction d'avoir pu bénéficier de cette méthode dans un propos intitulé ? Conserver son pouvoir d'agir et conserver son emploi ?. ? Pour clore ces Actes sur la citoyenneté et le pouvoir d'agir, j'ai conclu en rédigeant un texte sur l'histoire et l'actualité de la santé mentale en France, en rappelant tout l'intérêt du projet originel de la sectorisation organisant une psychiatrie de proximité. Reprenant les thèmes traités lors des deux Journées, j'ai intitulé ce texte ? Pour la citoyenneté et le pouvoir d'agir : le secteur ?. [d'après le résumé d'auteur]
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