Titre : | Le soi et le non soi comme problème phénoménologique posé à l'expérience psychiatrique (2019) |
Auteurs : | NAUDIN JEAN ; CERMOLACCE MICHEL ; BELZEAUX RAOUL ; MARTIN BRICE ; DEGRANDI MARIE |
Type de document : | Article |
Dans : | EVOLUTION PSYCHIATRIQUE (1 vol 84, 2019) |
Article en page(s) : | 103-112 |
Note générale : | Bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] PHENOMENOLOGIE [SANTEPSY] PSYCHIATRIE [SANTEPSY] PSYCHOTHERAPIE EXISTENTIELLE [SANTEPSY] SCHIZOPHRENIE [SANTEPSY] SOI |
Résumé : | Soi et non soi sont indissociables. Nous ne pouvons pas considérer le problème du soi comme s'il était une entité séparée des autres et du monde. Mettre entre parenthèses la question de la commensurabilité des disciplines permet de faire des ponts en les comprenant dans le monde de la vie. La phénoménologie situe constitution et maintien du soi à l'interface avec le non soi, depuis le soi biologique, ou Endon, jusqu'au soi narratif et incarné de la Daseinsanalyse. Le soi est ancré affectivement dans le recoupement du corps porteur et du corps en apparition. Sa positionnalité est excentrique. L'action psychothérapique vise le soi par la parole mais aussi son ancrage corporel. Un courant de la phénoménologie psychiatrique s'attache à décrire la schizophrénie comme trouble primaire du sens de soi, à son niveau basique, préréflexif : Parnas, Sass et Bovet explorent la notion, critiquable philosophiquement mais pertinente cliniquement de soi minimal (ipséité), en lien avec une conscience de soi excessive (hyper-réflexivité). D'autres perspectives, critiques et plus existentielles, rappellent que le concept d'ipséité est aussi rattaché à l'espace intersubjectif, au temps et à l'affectivité. On ne peut se saisir soi-même en se différenciant du non soi autrement que par de multiples récits de soi, posant conjointement les questions de l'identité, de la liberté et de l'autonomie, de la lutte pour la reconnaissance. Le soi est à double face - soi et on à la fois, suivant la dialectique ipséité et mêmeté et conduisant à l'opposition clinique de deux pôles : mélancolique et schizophrénique. On peut en extraire une typologie du soi rattachant l'action thérapeutique à la compréhension du monde de la vie. [résumé d'éditeur] |
En ligne : | https://www.em-premium.com/medecine/article/1272290/ |