Résumé :
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Né à Toulouse, il y a déjà plus de trente ans, le concept de déprise se veut un outil analytique visant à rendre compte de l'expérience du vieillir. Serge Clément, Marcel Drulhe, Monique Membrado, Jean Mantovani et Jean-François Barthe sont les fondateurs de cette école toulousaine qui fait actuellement autorité quant à la déprise. Sous leur plume, le concept est défini comme un ?processus de réaménagement de la vie' selon les modifications corporelles et relationnelles qui émergent au fil de l'âge. La prise en compte des capacités individuelles, des relations interpersonnelles, du parcours de vie antérieur et du contexte socioculturel permet au concept de déprise de saisir l'expérience individuelle du vieillissement, telle qu'elle se retranscrit dans les propos rapportés par les personnes vieillissantes elles-mêmes et/ou leurs proches, tout en considérant leurs activités, leurs rapports au temps, à l'espace, aux objets, aux autres et à soi. Ces différents registres, conçus comme analyseurs de la déprise, proposent un ancrage pragmatique du concept et mettent en jeu les stratégies d'adaptation déployées par les personnes vieillissantes, susceptibles de préserver leur intégrité identitaire. De telles stratégies impliquent la sélection des activités, des objets, des lieux, des temps et des liens, et procèdent par suppression et/ou report sur d'autres registres équivalents : d'autres activités, objets, spatialités, temporalités ou réseaux relationnels. [Premières lignes]
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