Titre : | Identification de facteurs associés à un faible recours aux soins spécialisés en psychiatrie : à propos de 516 cas d'expertises psychiatriques réalisées dans le cadre du Comité médical départemental de Martinique (2023) |
Auteurs : | GUILLARD J ; GUILLARD P ; DRAME MOUSTAPHA ; JEHEL L ; LACOSTE J |
Type de document : | Article |
Dans : | ENCEPHALE (4 vol 49, 2023) |
Article en page(s) : | 384-392 |
Note générale : | Tabl./51 réf. bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] CONGE DE MALADIE [SANTEPSY] EXPERTISE PSYCHIATRIQUE [SANTEPSY] FONCTION PUBLIQUE [SANTEPSY] MALADIE CHRONIQUE [SANTEPSY] PATHOLOGIE PSYCHIATRIQUE [SANTEPSY] PERSONNEL TITULAIRE [SANTEPSY] RENONCEMENT AUX SOINS [SANTEPSY] SANTE MENTALE [SANTEPSY] SOIN PSYCHIATRIQUE |
Mots-clés libres: | MARTINIQUE |
Résumé : | Objectifs : La santé mentale est marquée par un fort taux de non-recours aux soins spécialisés. L'objectif de notre étude est d'identifier les facteurs associés à un faible recours aux soins spécialisés en psychiatrie chez des agents de la fonction publique en congés pour raison de santé mentale, ayant fait l'objet d'une expertise psychiatrique dans le cadre du Comité médical départemental de la Martinique entre 2000 et 2013. Méthodes : Étude observationnelle, transversale, portant sur l'analyse des expertises psychiatriques. Nous avons défini un faible recours aux soins spécialisés en psychiatrie comme l'absence de consultation avec un psychiatre dans les douze mois précédant l'expertise médico-administrative par un expert agréé. Résultats : Sur 516 dossiers analysés, 293 sujets (57 %) avaient un faible recours aux soins spécialisés en psychiatrie dans le cadre de leur suivi, alors que l'expertise retrouve un diagnostic psychiatrique dans 96 % des cas, et que 81 % ont des antécédents psychiatriques. Un peu moins de la moitié (41 %) est pris en charge uniquement par un généraliste. Le faible recours aux soins spécialisés en psychiatrie est associé de façon significative avec le fait d'être un homme, d'avoir plus de deux enfants, d'avoir des événements de vie personnelle (notamment de souffrir de pathologie somatique), et l'absence d'antécédents psychiatriques et d'hospitalisation en psychiatrie. Conclusion : Alors qu'ils sont en congés pour raison de santé mentale, de nombreux agents de la Fonction Publique n'ont pas une prise en charge spécialisée en psychiatrie satisfaisante. Nos résultats renforcent la nécessité de développer des partenariats afin d'améliorer la collaboration entre secteurs de psychiatrie et acteurs de soins primaires. |
En ligne : | https://www.em-premium.com/article/1601297 |