Titre : | Isolement et contention : de la prescription à la décision (2019) |
Auteurs : | MAURAS THOMAS ; PERONY A ; YADAK J ; VELASCO ALBERTO ; GOUDAL P ; MARCEL JL |
Type de document : | Article |
Dans : | ENCEPHALE (1 vol 45, 2019) |
Article en page(s) : | 95-97 |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ACTEUR [SANTEPSY] CONTENTION [SANTEPSY] DANGEROSITE [SANTEPSY] EQUIPE SOIGNANTE [SANTEPSY] EVOLUTION [SANTEPSY] INDICATION THERAPEUTIQUE [SANTEPSY] ISOLEMENT THERAPEUTIQUE [SANTEPSY] LEGISLATION [SANTEPSY] LIBERTE INDIVIDUELLE [SANTEPSY] MALADE MENTAL [SANTEPSY] PRATIQUE PROFESSIONNELLE [SANTEPSY] PRISE EN CHARGE [SANTEPSY] PSYCHIATRIE [SANTEPSY] QUALITE DES SOINS [SANTEPSY] RECOMMANDATION [SANTEPSY] REFLEXIVITE [SANTEPSY] VIOLENCE |
Résumé : | Les équipes psychiatriques ont toujours accueilli des patients en crise, potentiellement dangereux ou agités. Face aux difficultés qu'elles peuvent rencontrer, la contenance relationnelle a souvent été privilégiée sur toute autre considération. Pourtant, les études européennes et en France, faute de données nationales, le rapport du contrôleur des lieux de privation de liberté, font le constat d'une augmentation de la pratique de l'isolement et de la contention. Leur utilisation se banalise et suscite moins de réflexion soignante. Par un article dans la loi de modernisation du système de santé du 26 janvier 2016, le législateur a décidé de rappeler la nature liberticide de ces pratiques et la nécessité de leur encadrement. Cette inscription législative représente une évolution fondamentale dans la perception de l'isolement et de la contention. Ils passent de prescription à décision de privation de liberté et s'envisagent en dernier recours. Le changement législatif et l'élaboration de récentes recommandations pour la clinique par la Haute Autorité de santé forcent la réflexion. De nombreuses interrogations subsistent notamment autour de la clinique de la violence, des raisons de l'augmentation des mesures d'isolement et de contention, ainsi que des alternatives qui ont été élaborées. De nombreux arguments laissent à penser que moins un environnement est stressant et contraignant, plus le patient est responsabilisé. Il est acteur de ses soins et considéré comme un sujet. La loi laisse un espace aux équipes soignantes pour construire une réflexion sur les bénéfices de ces mesures par rapport à l'atteinte des libertés fondamentales. La réflexion autour des soins, de la qualité de leur organisation, doit être au centre de l'accompagnement du patient en crise. [Résumé d'auteur] |
En ligne : | https://www.em-premium.com/article/1274930 |