Titre : | Donatien Raffegeau (1855?1931), fondateur de la clinique 'La Villa des Pages' au Vésinet ; ses collaborateurs et successeurs : B.-A. Casalis, H. Leulier, P.-M. Leulier, R. Leulier et H. Mignon (2019) |
contenu dans : | |
Auteurs : | TIBERGHIEN DENIS |
Type de document : | Article |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (1 vol 177, 2019) |
Article en page(s) : | 85-100 |
Note générale : | 130 réf. bibliogr./Photogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] BIOGRAPHIE [SANTEPSY] HISTOIRE DE LA MEDECINE [SANTEPSY] HISTOIRE DE LA PSYCHIATRIE [SANTEPSY] HYPNOSE [SANTEPSY] MAISON DE SANTE [SANTEPSY] PSYCHOTHERAPIE |
Mots-clés libres: | CASALIS BERNARD-ALFRED ; LEULIER PIERRE-MAXIMIN ; MIGNON HENRI ; RAFFEGEAU DONATIEN ; SNOEZELEN |
Résumé : | Originaire de Vendée, Donatien Raffegeau (1855-1931) a fait ses études de médecine en province (Nantes et Angers). Successivement interne d'Aurèle Petrucci (1880-1906), médecin-directeur de l'asile de Saint-Gemmes-sur-Loire, d'Ambroise-Eusèbe Mordret (1822-1904) médecin en chef de l'asile du Mans et de Jules Christian (1847-1907) à la Maison Nationale de Charenton, Raffegeau est docteur en médecine en 1884. Après avoir exercé pendant une courte période dans un asile privé situé au 130 rue de la Glacière et aux thermes Magenta à Paris, Raffegeau fonde en 1890 une maison de santé : 'l'Institut hydrothérapique du Vésinet' dénommé 'La Villa des Pages'. A l'époque, c'était un sanatorium d'hiver et d'été consacré au traitement des convalescents et de toutes les affections nerveuses. Les aliénés n'y étaient pas admis. A une période où le culte du bien-être physique était de mise, Raffegeau privilégie une approche thérapeutique par l'hydrothérapie, la thermothérapie et la massothérapie. Il pratique l'électrothérapie et la suggestion selon la méthode de Liebeault. Dans une approche sensorielle psychothérapeutique, il a développé la luminothérapie et porté un intérêt à la musicothérapie. La gymnastique ou l'escrime étaient employées comme des compléments thérapeutiques. Il proposait à ses patients des séjours thérapeutiques dans un lieu de villégiature calme et retiré situé en bord de mer qu'il avait acquis en 1908 : la villa des Charmilles (Château de Port-Cé) près de Saint-Nazaire (Loire Atlantique). Membre de différentes sociétés : Société Médico-Psychologique, Société d'Anthropologie de Paris, Société de l'Hypnotisme, Société d'Astronomie et vice-président de la Société de Psychothérapie, il a occupé des fonctions de maire dans sa ville natale de 1908 à 1931 et de conseiller municipal au Vésinet. Dans le mouvement de l'hygiène mentale à l'école, il insistait sur le rôle important que pourrait jouer le médecin dans les établissements scolaires, aussi bien au point de vue mental qu'au point de vue physique. Après la Grande Guerre, le premier Raffegeau a préconisé et rendu ainsi classique le traitement de l'épilepsie par le Gardénal (Luminal des Allemands), améliorant la qualité de vie sociale et professionnelle des malades. Au fil des années, la Villa des Pages va ouvrir ses portes aux malades mentaux. Aucun médecin psychiatre ne pouvait ignorer dans leur pratique les nouvelles approches thérapeutiques développées dans les hôpitaux publics que sont la malariathérapie, la cure de Sakel, la convulsivothérapie. Elles vont faire leur entrée dans cet établissement privé avec les collaborateurs et successeurs de D. Raffegeau : les docteurs Henri Mignon (1870-1854), Pierre-Maximin Leulier (1884-1952), Bernard-Alfred Casalis (1902-1975). La lecture de leurs articles publiés entre 1916 et 1941, parus en grande majorité dans les Annales Médico-Psychologiques , en témoigne. Par la suite, Roger Leulier (1913-1998) et Hélène Leulier (1913-), formés par des pionniers de la psychiatrie moderne, assureront la direction médicale de 1947 à 1981. Membre de l'Evolution Psychiatrique (1946) et membre adhérente de la Société Psychanalytique de Paris (1953), H. Leulier fait entrer la psychanalyse à la Villa des Pages sans faire fi des avancées en psychiatrie générale. Après avoir été dirigé par deux médecins psychiatres (A. Campagne et A. Sonnier), cet ancien 'Institut hydrothérapique du Vésinet' appartient au groupe ORPEA depuis 2002. Le renouvellement des médecins de cet établissement depuis sa création, qui ont su tenir compte des avancées thérapeutiques en psychiatrie générale en les intégrant dans leur pratique, a permis à cette maison de santé de traverser les âges et de se maintenir dans le paysage de la psychiatrie française. [résumé d'auteur] |
En ligne : | https://www.em-premium.com/article/1273107 |