Titre : | Prescription d'antidépresseurs chez les enfants et les adolescents (2018) |
Auteurs : | BENAROUS XAVIER ; CRAVERO CAROLE ; COHEN DAVID |
Type de document : | Article |
Dans : | EMC PSYCHIATRIE (175 vol 15-3, 2018) |
Article en page(s) : | 1-11 [37-209-A-30] |
Note générale : | 94 réf. bibliogr./Tabl. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ADOLESCENT [SANTEPSY] ANTIDEPRESSEUR [SANTEPSY] EFFET SECONDAIRE [SANTEPSY] ENFANT [SANTEPSY] PRESCRIPTION MEDICALE [SANTEPSY] RISQUE SUICIDAIRE |
Résumé : | En 2003, les mises en garde européennes puis américaine issues des agences de régulation du médicament ont mis un frein brutal à une prescription devenue exponentielle des antidépresseurs chez l'enfant et l'adolescent. Les données issues d'études de pharmacoépidémiologie, de réanalyses d'essais thérapeutiques et d'essais cliniques de grande envergure ont permis de mieux connaître le profil d'efficacité et de tolérance de ces molécules, et de donner une réponse plus nuancée quant à leur place en pédopsychiatrie. En cas de prescription d'un antidépresseur, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) sont toujours à privilégier compte tenu de leur moindre effet indésirable par rapport aux tricycliques. L'importance de l'effet thérapeutique des ISRS dépend des indications : modéré pour le trouble obsessionnel compulsif (TOC), modéré à faible pour les troubles anxieux, et faible pour les troubles dépressifs. Dans les TOC de l'enfant, la clomipramine, la sertraline et la fluvoxamine ont obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM) en France mais aucune molécule n'a d'AMM pour les troubles anxieux avant 18 ans. Dans la dépression de l'enfant, la fluoxétine est la molécule ayant le plus montré son efficacité contre placebo, avec une indication chez l'enfant à partir de 8 ans. Une augmentation modérée des idées et des comportements suicidaires est observée chez les enfants et adolescents lors de l'introduction du traitement, et justifie une surveillance rapprochée, en particulier en cas d'idées suicidaires préexistantes. Dans tous les cas, une prescription d'antidépresseur chez le jeune doit être intégrée à une approche globale incluant des interventions ciblant les facteurs environnementaux et développementaux dépressogènes et toujours en association avec une psychothérapie qui reste le traitement de première intention des troubles anxieux et dépressif de l'enfant et de l'adolescent. [résumé d'auteur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/1214517/prescription-d-antidepresseurs-chez-les-enfants-et |