Titre : | Mort périnatale et d'un jeune enfant : histoire des rites et des pratiques funéraires en Europe issus de l'expression affective et du deuil. Deuxième partie : des Lumières à aujourd'hui (2018) |
Auteurs : | BACQUE MARIE-FRÉDÉRIQUE ; SANI L ; RAUNER A ; LOSSON A ; MERG-ESSADI D ; GUILLOU P |
Type de document : | Article |
Dans : | NEUROPSYCHIATRIE DE L'ENFANCE ET DE L'ADOLESCENCE (4 vol 66, 2018) |
Article en page(s) : | 248-255 |
Note générale : | 26 réf. bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] DEUIL [SANTEPSY] ENFANT MORT [SANTEPSY] EPOQUE CONTEMPORAINE [SANTEPSY] RITE FUNERAIRE |
Résumé : | Ce second chapitre de notre étude interdisciplinaire recherche les invariants émotionnels chez les parents en deuil d'un jeune enfant et l'évolution de la demande d'accompagnement social à partir des Lumières jusqu'au XXIe siècle. Revue des publications (1970 à 2017) sur les rites funéraires des jeunes enfants. Avec les Lumières, l'intérêt pour la vie des jeunes enfants augmente. Selon les sources historiques, la mort de l'enfant apparaît dorénavant comme complexe et émotionnellement investie. Les enfants morts en bas âge sont maintenant réunis au tombeau familial. Le catholicisme s'assouplit devant les progrès de la médecine qui améliorent les conditions de la naissance. L'état civil détrône les registres paroissiaux. Mais, les enfants non baptisés sont encore enterrés dans la partie non bénite du cimetière. Le XIXe siècle voit le développement du culte des morts. L'affectivité familiale autour des morts s'exprime dorénavant même pour les enfants. Avec le XXe siècle, la naissance prend le pas sur le baptême qui perd sa toute-puissance rituelle après 1950. Pour les plus petits, les parents demandent à partir des années 1990 une reconnaissance de l'enfant mort-né. En 2009, les enfants issus de fausses-couches tardives sont inscrits sur le livret de famille. Les maternités développent la possibilité systématique d'une rencontre entre parents et enfant mort. Le soutien social des parents en deuil permet l'intégration du petit défunt dans leur lignée et dans la société. Au début du XXIe siècle, l'internet démocratise les mémoriaux numériques. Vidéos et cimetières virtuels rappellent la fugitive présence de l'enfant grâce à des photos et des hommages électroniques. La mort d'un enfant autour de sa naissance est moins discrète dans les sources historiques à partir du siècle des Lumières. L'Église catholique allège le poids millénaire du baptême et l'annonce laïque de la naissance prend plus de poids. Les maternités proposent une forme d'accueil spécifique de l'enfant défunt par ses parents. Les associations de soutien les accompagnent socialement s'ils le souhaitent. L'expression émotionnelle autour de l'enfant mort très jeune trouve enfin place au coeur d'un nouvel entourage social. [résumé d'auteur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/1221082/article/mort-perinatale-et-d-un-jeune-enfant-histoire-des- |