Titre : | Utilisation de stéroïdes anabolisants chez des adolescents ayant une activité sportive (2018) |
Auteurs : | ROCCELLA MICHELE |
Type de document : | Article |
Dans : | NEUROPSYCHIATRIE DE L'ENFANCE ET DE L'ADOLESCENCE (3 vol 66, 2018) |
Article en page(s) : | 140-144 |
Note générale : | Tabl./20 réf. bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ADOLESCENT [SANTEPSY] COMPORTEMENT A RISQUE [SANTEPSY] COMPORTEMENT SEXUEL [SANTEPSY] DROGUE [SANTEPSY] TROUBLE DU COMPORTEMENT [SANTEPSY] USAGE |
Résumé : | Jusqu'à ces dernières années, l'utilisation de SAA était réservée exclusivement aux athlètes professionnels. Dans les pays anglo-saxons, l'usage des SAA a une large diffusion parmi les adolescents et les lycéens. En Australie, aux États-Unis et en Angleterre, l'utilisation des SAA pourrait devenir un problème de société à moins qu'il ne le soit déjà, du fait des troubles du comportement chez les consommateurs. La littérature met en évidence, chez les utilisateurs de SAA, la consommation concomitante de nombreuses autres substances, susceptibles de favoriser des comportements agressifs et dangereux envers autrui et envers soi-même. L'objet de cette étude concerne les habitudes Palerme (Italie), et utilisant des SAA. Ont été interrogés, dans les gymnases et les centres sportifs, 120 sujets '86 hommes et 34 femmes de 16 et 19 ans'. Pour cette recherche, une version italienne, adaptée du questionnaire américain 'Massachusetts Youth Risk Behaviour Survey', a été utilisée. Le questionnaire comprend une évaluation précise de l'utilisation de SAA et des questions à propos de l'existence de comportements à risque : usage de drogues, tentatives de suicide, comportements sexuels à risque. L'« Adjective Check List » 'ACL' a également été utilisée. À partir des données obtenues, une analyse de corrélation 'corrélation de rang Rho de Spearman' a été réalisée. L'analyse des données a montré que 24 pour cent des sujets font usage de stéroïdes anabolisants à différentes fréquences '20 pour cent des sujets de sexe féminin utilisent des SAA' ce qui est un pourcentage d'utilisation plus élevé que ceux indiqués dans la littérature. Ceux qui utilisent des SAA, déclarent, plus fréquemment que les non-utilisateurs, avoir sérieusement pensé au suicide '7,2 pour cent' et ne pas utiliser le préservatif pour un rapport sexuel occasionnel '53 pour cent versus 48 pour cent', déniant le risque de contracter le SIDA. Dans notre étude, l'analyse de corrélation entre les échelles de l'ACL et l'utilisation 'variable de stéroïdes' fournit des éléments intéressants : les sujets qui utilisent des SAA paraissent avoir moins d'initiative et des intérêts plus étroits, être plus réservés, plus conventionnels. Ces individus sont plus enclins à l'autodépréciation, accablés par les problèmes quotidiens, ils décrivent des relations ambiguës avec les autres, avec des conduites d'opposition inhabituelles et peu conformes. Ils sont peu enclins à faire face aux exigences de la vie quotidienne. Ils sont enclins à la superstition, ont une faible capacité à faire face au stress. Ils sont plus soupçonneux et méfiants quant aux intentions des autres et sont sur la défensive quant à eux-mêmes. Les rapports aux autres sont difficiles car ils sont anxieux, craignant d'être impliqués émotionnellement, détachés et sceptiques sur les intentions d'autrui. Ils n'aiment pas la routine. Ils semblent insatisfaits de leur situation actuelle. Ils réagissent mal à la pression sociale. Ils sont perçus comme imprévisibles, se contrôlant mal et influencés par des préoccupations irrationnelles ou dépourvues de logique.Cette étude s'inscrit dans l'ensemble de la littérature psychiatrique et confirme les données les plus récentes provenant d'études antérieures, fournissant un profil psychologique pertinent des jeunes qui utilisent des SAA. L'adolescent usant ces SAA semble timide dans les relations interpersonnelles, il a tendance à l'autodépréciation, il est querelleur, et ceci en proportion de la fréquence d'utilisation de ces substances. De nombreuses études indiquent que les SAA sont des substances psychostimulantes et qu'ils sont utilisés pour cette raison. De nombreux utilisateurs de SAA combinent leur utilisation à d'autres substances. On peut donc supposer que les consommateurs de SAA 'en particulier ceux qui prennent d'autres produits' sont poussés à cette consommation pour ses effets psychostimulants. Ce sont souvent les effets sur les muscles qui maintiennent la dépendance. [résumé d'auteur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/1217162/article/utilisation-de-steroides-anabolisants-chez-des-ado |