Titre : | Consommations pathologiques d'alcool à l'adolescence (2018) |
Auteurs : | JEAN FRANÇOIS ; POMMEREAU XAVIER ; CLARET ASTRID |
Type de document : | Article |
Dans : | EMC PSYCHIATRIE (174 vol 15-2, 2018) |
Article en page(s) : | 1-9 [37-216-G-50] |
Note générale : | 59 réf. bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ADDICTION [SANTEPSY] ADOLESCENT [SANTEPSY] ALCOOLISME [SANTEPSY] BITURE EXPRESS [SANTEPSY] COMPLICATION [SANTEPSY] COMPORTEMENT A RISQUE [SANTEPSY] ENTRETIEN MOTIVATIONNEL [SANTEPSY] EPIDEMIOLOGIE [SANTEPSY] EVALUATION [SANTEPSY] FACTEUR DE RISQUE [SANTEPSY] MESUSAGE [SANTEPSY] PREVENTION [SANTEPSY] QUESTIONNAIRE |
Mots-clés libres: | QUESTIONNAIRE FACE |
Résumé : | La rencontre avec l'alcool fait partie des expérimentations adolescentes. Cependant, la recherche précoce de l'ivresse, la fréquence et l'importance de l'alcoolisation ponctuelle importante représentent aujourd'hui des modes d'utilisation qui inquiètent. Même si les garçons restent les plus grands consommateurs en quantité absorbée et en nombre d'excès, les filles tendent de manière croissante à s'impliquer dans ces pratiques. Enfants de la société de consommation, les jeunes développent des troubles des consommations, dont celui de l'alcool. Ces usages et mésusages surviennent tôt et perdurent longtemps, bien au-delà de l'adolescence. Ils semblent répondre à un besoin d'adhésion groupale facilitatrice des échanges et des désinhibitions pour atténuer les peurs qu'inspire un monde moderne dérégulé et incertain. L'influence des pairs est prépondérante, amplifiée par des exhibitions sur les réseaux sociaux, tandis que l'attrait des happy hours et la valorisation culturelle du fait de boire favorisent ces comportements. À cela s'ajoutent des facteurs personnels et familiaux où les fragilités innées et acquises jouent un rôle majeur dans l'expressivité des troubles et l'évolution vers une addiction - souvent d'ailleurs ' polyconstituée '. Ces consommations exposent les adolescents à des conséquences immédiates graves (accidents de la voie publique ou domestiques, agressions physiques et sexuelles, coma éthylique). Des conséquences moins immédiates mais toutes aussi inquiétantes sont à prendre en compte, surtout lorsque la consommation massive et répétée d'alcool survient précocement : impact négatif sur les performances cognitives et émotionnelles d'un cerveau en développement, délaissement des attendus scolaires, et entrée possible dans un trouble addictif. L'approche clinique doit évaluer les modes de consommation, la dangerosité de ces modes et la constitution d'un trouble caractérisé manifeste (binge drinking , trouble de l'usage d'alcool, intoxication alcoolique aiguë). Pour étayer la clinique, il existe des outils d'investigation pour le dépistage et l'évaluation globale. Les facteurs de risque personnels et familiaux et les facteurs socio-environnementaux qui aggravent la consommation d'alcool justifient le développement de programmes de prévention, de dépistage annuel et de protocoles de prise en charge massifiés et ciblés. |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/1188635 |