Titre : | Les réintégrations en urgence lors de programme de soins : à propos d'une étude descriptive (2018) |
contenu dans : | |
Auteurs : | K'OURIO HÉLÈNE ; TREBALAG ANNE-KRISTELLE ; GAY OLIVIER ; GOUREVITCH RAPHAËL |
Type de document : | Article |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (4 vol 176, 2018) |
Article en page(s) : | 410-415 |
Note générale : | 16 réf. bibliogr./Fig. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] PROGRAMME DE SOINS [SANTEPSY] SOIN AMBULATOIRE SOUS CONTRAINTE [SANTEPSY] URGENCE PSYCHIATRIQUE |
Mots-clés libres: | CENTRE HOSPITALIER SAINTE ANNE ; LOI DU 05 JUILLET 2011 ; REINTEGRATION |
Résumé : | Le programme de soins ambulatoires contraints introduit par la loi de 2011 relative aux soins psychiatriques est le symbole des tensions entre des exigences contradictoires adressées par la société à l'institution psychiatrique, qui doit à la fois assumer la désinstitutionalisation et rester responsable de l'état de santé et des comportements des patients à l'extérieur de l'hôpital. La réintégration en hospitalisation complète continue est en principe une modalité offerte à l'équipe en charge, en fonction de l'adhésion à ce programme par le patient concerné et de son état clinique. Toutefois, cette réintégration peut aussi survenir à l'issue d'une consultation non programmée dans un service d'urgence non impliqué dans la prise en charge. Nous avons réalisé une étude au CPOA (Centre psychiatrique d'Orientation et d'Accueil) de l'Hôpital Sainte-Anne à Paris sur les dossiers de 52 patients suivis en programme de soins qui ont ainsi été réintégrés en urgence, dans le but de décrire la population concernée et de préciser les circonstances aboutissant à cette décision. Les réintégrations concernent en majorité des patients souffrant de psychose chronique, sous contrainte depuis plusieurs mois, peu insérés professionnellement. La mesure de contrainte majoritaire est à la demande d'un tiers, cependant les patients ne sont généralement pas accompagnés lors de leur consultation en urgence. Les dossiers sont lacunaires, il semble difficile de retracer précisément la biographie du patient et l'histoire de la maladie. Les arguments pour réintégrer sont cliniques, situationnels et en rapport avec le respect du programme de soins. Il semble qu'une majorité des réintégrations se passe dans les premiers six mois du programme de soin, cela pourrait être une durée charnière pour valider un bénéfice du programme de soins. Ces résultats sont discutés à la lumière des données de la littérature et de considérations éthiques. [résumé d'auteur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/1208218 |