Titre : | Defusing des victimes des attentats de Paris : éléments d'évaluation un mois après (2018) |
Auteurs : | PRIETO N ; CHEUCLE E ; FAURE PATRICIA ; DIGARD F ; DALPHIN C ; PACHIAUDI V ; SIMOND M ; DARBON R ; COLLINET C ; HABIBI R ; GUEUGNIAUD PY |
Type de document : | Article |
Dans : | ENCEPHALE (2 vol 44, 2018) |
Article en page(s) : | 118-121 |
Langues: | Français |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ATTENTAT [SANTEPSY] EVALUATION [SANTEPSY] PREVENTION MEDICALE [SANTEPSY] SOIN POST IMMEDIAT [SANTEPSY] TERRORISME [SANTEPSY] TRAUMATISME PSYCHIQUE |
Mots-clés libres: | CELLULE D URGENCE MEDICO PSYCHOLOGIQUE ; DEFUSING |
Résumé : | Les attentats (fusillades et attaques suicides) perpétrés à Paris le 13 novembre 2015 ont eu un impact psychique majeur pour toutes les personnes directement et indirectement exposées. Les cellules d'urgences médico-psychologiques (CUMP) des services d'aide médicale urgente (SAMU) d'Île-de-France ont été très précocement engagées, rapidement renforcées par les CUMP de tout le territoire national. Des prises en charge psychologiques ont été dispensées dans différents lieux stratégiques de la ville de Paris et notamment à la mairie du XIe, lieu d'intervention de la CUMP de Lyon. Ces prises en charge très précoces, que les CUMP définissent par 'defusing', ne dispensent pas d'une prise en charge spécialisée ultérieure mais visent, entre autres, à procurer à la victime une première amorce relationnelle soignante et contribuent à un premier apaisement. Cet effet, a priori thérapeutique, n'a cependant jamais été validé par une étude scientifique. L'évaluation téléphonique, un mois après les attentats, des 129 personnes rencontrées par la CUMP de Lyon et ayant bénéficié de ce type de prise en charge, a permis d'avoir des éléments d'évaluation du defusing . Ces sujets, exposés, endeuillés et témoins, dont la moyenne d'âge est de 35 ans, résident pour la plupart en Île-de-France. La majorité d'entre eux a des scores élevés à l'échelle IES-R, tant chez les exposés et endeuillés que chez les témoins. La quasi-totalité (96,5 %) d'entre eux a eu au moins un contact de soin dans la période concernée avec des prises de psychotropes dans 37 % des cas. Concernant le defusing réalisé en mairie par la CUMP de Lyon, 93 % des sujets se sont déclarés satisfaits et 87,4 % ont reconnu avoir été apaisés à l'issue. [Résumé d'auteur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/1209364 |