Résumé :
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Quand Freud, en 1923, introduit l'idée qu'une grande partie du moi est inconsciente, il accentue la fragilité d'une instance dont il avait toujours souligné l'absence d'autonomie.Aux exigences du ça et à celles de la réalité entre lesquelles le moi est tiraillé, il faut ajouter celles du surmoi. On savait que le moi était l'Auguste du cirque, qu'il n'était pas maître dans sa propre maison. Mais la maison elle-même est dans un piètre état. Le moi est désormais comparable à un cavalier tentant de brider la force de son cheval avec des forces empruntées. Ces changements métapsychologiques sont l'écho des difficultés cliniques, de la prise en compte de la contrainte de répétition et des forces destructrices. Mais, comme le montrent les deux rapports de Dominique Cupa (Quelque chose de l'inconscient) et de Michèle Van Lysebeth-Ledent (Le travail onirique du moi inconscient), l'autre face de cette faiblesse, voire de cet aveuglement, est le travail dont le moi est capable et sa capacité élaboratrice. [Extrait de l'éditorial]
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