Titre : | Prescription des antipsychotiques chez les sujets âgés avec une démence dans un hôpital psychiatrique : impact des recommandations de l'HAS (2017) |
Auteurs : | JEGOUZO X ; DESBORDES M ; DELEGUE S ; LA VACON G ; PATRICK M ; MOUCHABAC STÉPHANE |
Type de document : | Article |
Dans : | ENCEPHALE (6 vol 43, 2017) |
Article en page(s) : | 516-521 |
Descripteurs |
[SANTEPSY] BENEFICE RISQUE [SANTEPSY] DEMENCE SENILE [SANTEPSY] ETUDE DE COHORTE [SANTEPSY] HOPITAL PSYCHIATRIQUE [SANTEPSY] PERSONNE AGEE [SANTEPSY] POSOLOGIE [SANTEPSY] PRESCRIPTION MEDICALE [SANTEPSY] PSYCHOTROPE [SANTEPSY] RECOMMANDATION [SANTEPSY] TROUBLE DU COMPORTEMENT |
Résumé : | Les troubles psycho-comportementaux du sujet âgé présentant un syndrome démentiel sont fréquents. Les antipsychotiques restent très utilisés dans cette indication, malgré de nombreux effets secondaires entraînant un risque accru de mortalité. Cette surmortalité liée à l'utilisation d'antipsychotiques dans les troubles psycho-comportementaux du sujet âgé avec une démence a conduit en 2009 la Haute Autorité de santé à émettre de nouvelles recommandations pour l'ensemble des antipsychotiques dans cette indication. Nous proposons dans cette étude, d'évaluer l'impact de ces recommandations sur la prescription des antipsychotiques dans un hôpital psychiatrique entre 2008 et 2013 chez les sujets âgés avec une démence. Trente patients avec une démence ont été inclus en 2008 et 116 patients en 2013. Nous comparons les prescriptions d'antipsychotiques entre ces 2 années. Nous retrouvons par rapport à 2008 un pourcentage plus important de patients avec une démence sous antipsychotiques en 2013, alors que la posologie quotidienne moyenne prescrite par patient diminue entre ces 2 années dans notre hôpital hormis dans le service de psychiatrie pour personnes âgées. Dans ce service, la posologie moyenne augmente, même si elle reste largement inférieure à celle des autres secteurs. L'impact des recommandations de la Haute Autorité de santé est limité dans notre hôpital psychiatrique. Le vieillissement de la population a favorisé la création de structures de vie pour patients avec une démence. Dans ce contexte, la prise en charge des troubles psycho-comportementaux dans le cadre d'une démence en hôpital psychiatrique est souvent une solution de dernier recours. Le développement de la gérontopsychiatrie dans notre établissement et notamment la création d'une équipe mobile de psychiatrie du sujet âgé intervenant dans ces structures de vie a probablement entraîné la prise en charge par ce secteur des troubles psycho-comportementaux les plus graves de la région. Nous supposons, que le manque de moyens thérapeutiques disponibles tant sur le plan des interventions non pharmacologiques que pharmacologiques associé à une aggravation de la sévérité des situations cliniques prises en charge, et ce, tout particulièrement dans le secteur de psychiatrie pour personnes âgées, rend difficile l'application de ces recommandations à l'hôpital psychiatrique. [résumé de l'éditeur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/1183864 |