Titre : | Troubles de la cognition sociale dans le syndrome de Klinefelter : un trait phénotypique ? (2017) |
Auteurs : | BABINET MN ; RIGARD C ; PEYROUX E ; DRAGOMIR AR ; PLOTTON I ; LEJEUNE H ; DEMILY C |
Type de document : | Article |
Dans : | ENCEPHALE (5 vol 43, 2017) |
Article en page(s) : | 423-428 |
Descripteurs |
[SANTEPSY] COGNITION SOCIALE [SANTEPSY] COMORBIDITE [SANTEPSY] ETUDE COMPARATIVE [SANTEPSY] ETUDE DE COHORTE [SANTEPSY] SYNDROME DE KLINEFELTER [SANTEPSY] TEST [SANTEPSY] TROUBLE COGNITIF |
Mots-clés libres: | EXPRESSION DE L EMOTION ; TROUBLE DE L ATTENTION |
Résumé : | Le syndrome de Klinefelter (SK) est une affection génétique qui se caractérise par un chromosome sexuel X surnuméraire chez l'homme. Le syndrome est fréquemment associé aux troubles cognitifs. En effet, les différents domaines de la sphère exécutive peuvent être touchés telles que l'inhibition, la flexibilité mentale mais aussi l'attention et le domaine visuospatial. Des troubles de la cognition sociale, prédominant sur la reconnaissance émotionnelle, ont également été documentés. Par ailleurs, le syndrome peut s'accompagner de troubles psychiques. Notre étude visait la caractérisation des différentes composantes de la cognition sociale dans le SK : reconnaissance des émotions faciales, théorie de l'esprit et style attributionnel. Pour cela, deux groupes de participants appariés en âge et niveau socioculturel ont été constitués. Trois tests de cognition sociale ont été proposés : le TREF, le MASC, l'AIHQ. Les fonctions neurocognitives ont été évaluées par le fNart, le subtest 'Mémoire logique' de la MEM-III, deux subtests de la batterie VOSP, le d2, le TMT et le Stroop. Le groupe SK présentait des troubles spécifiques de la cognition sociale en comparaison au groupe témoin. Deux émotions en particulier étaient moins bien reconnues : la peur et le mépris. De plus, le groupe SK présentait des résultats significativement inférieurs en théorie de l'esprit. En ce qui concerne le biais d'attribution hostile, aucune différence significative n'a été retrouvée. Enfin, les résultats ont montré des corrélations entre des troubles spécifiques attentionnels et la reconnaissance des émotions faciales. Notre étude permet de souligner l'existence de troubles de la cognition sociale dans le SK. Ces troubles pourraient être considérés comme un trait phénotypique du syndrome. L'intérêt de mieux caractériser le phénotype cognitif des affections génétiques qui peuvent avoir un impact dans le neurodéveloppement est de pouvoir proposer des outils de soins spécifiques. Notre étude pointe donc la nécessite d'évaluer les fonctions cognitives dans le SK afin de pouvoir éventuellement proposer des stratégies de remédiation cognitive. [résumé d'auteur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/1147486 |