Titre : | Influence de la religion dans la somatisation dépressive en Afrique (2017) |
contenu dans : | |
Auteurs : | ADANSIKOU KOUAMI ; KOKOU KPOLOU KOSSIGAN ; MBASSA MENICK DANIEL ; MOUKOUTA CHARLEMAGNE SIMPLICE |
Type de document : | Article |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (6 vol 175, 2017) |
Article en page(s) : | 536-540 |
Note générale : | 28 réf. bibliogr./Tabl. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] CULTURE [SANTEPSY] DEPRESSION [SANTEPSY] RELIGION [SANTEPSY] SOMATISATION |
Mots-clés libres: | AFRIQUE |
Résumé : | Objectifs :Cette étude avait pour objectif d'établir le rôle de la religion dans le processus de somatisation dépressive et de déterminer les facteurs associés à l'investissement et au choix préférentiel des zones de somatisation.Patients et méthodes : La technique d'échantillonnage ad hoc a été utilisée pour recruter 144 patients déprimés avec caractéristiques somatiques (critères CIM-10). Les données ont été recueillies sur la base d'un entretien semi-dirigé. Le traitement des données quantitatives a été fait à l'aide des logiciels Sphinx Lexica Plus, du SPSS 18. Les corrections de Yates ont été appliquées lorsqu'un effectif théorique était inférieur à 5. Le calcul du Khi2 et du coefficient contingence (C) pour estimer les degrés de lien entre les variables qualitatives, ainsi que les intensités de ces liens. Résultats : Sur 144 patients, il y avait 96 femmes (66,66 %) et 48 hommes (33,34 %), d'âge moyen 35,54 ans (extrêmes 15 et 58 ans) avec un sex-ratio de deux en faveur des femmes. Parmi eux, il y avait 84 mariés (58,33 %), 47 célibataires (32,64 %) et 13 divorcés (9,03 %). Douze n'étaient pas scolarisés (8,33 %) et 132 l'étaient (91,67 %) dont 24 au primaire (16,66 %), 72 au secondaire (50 %) et 36 au supérieur (25,01 %). L'appartenance religieuse a indiqué qu'il y avait 96 chrétiens (66,67 %) toutes obédiences confondues dont 16 % de pentecôtistes et 8 % de protestants. Les musulmans comprenaient 16 membres (11,11 %) et les animistes étaient 32, soit 22,22 %. Les algies diverses (58,33 %), les troubles digestifs (45,14 %) et les sensations d'échauffement du corps à type de brûlures (36,10 %) étaient les principales manifestations de la souffrance dépressive. L'abdomen (36,10 %), la région précordiale (32,63 %) et la tête étaient les principales zones investies. Les précordialgies et les arthralgies représentaient respectivement 66,75 % et 27 % chez les hommes, le prurit et les troubles abdominaux représentaient 80 % et 90 % chez les femmes. Les musulmans ont préférentiellement somatisé sur la peau et les organes ano-génitaux tandis que les animistes et les chrétiens ont investi majoritairement les régions précordiales et abdominales.Conclusions : Les auteurs ont trouvé que si la somatisation est le mode préférentiel d'expression de la souffrance dépressive chez le sujet africain, la probabilité d'investir un organe du corps est inversement proportionnelle au sexe et au nombre d'années de pratique religieuse. [résumé d'auteur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/1131763 |