Titre : | Fragilités guerrières : les fous parisiens dans la Grande Guerre (2017) |
contenu dans : | |
Auteurs : | MAJERUS BENOIT |
Type de document : | Article |
Dans : | EVOLUTION PSYCHIATRIQUE (3 vol 82, 2017) |
Article en page(s) : | 609-618 |
Note générale : | 33 réf. bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] GUERRE [SANTEPSY] HISTOIRE DE LA PSYCHIATRIE [SANTEPSY] HOPITAL PSYCHIATRIQUE [SANTEPSY] MORTALITE [SANTEPSY] PSYCHIATRIE DE GUERRE |
Mots-clés libres: | PARIS ; PREMIERE GUERRE MONDIALE |
Résumé : | L'histoire de la psychiatrie de la Grande Guerre s'est longtemps focalisée sur l'histoire des soldats. L'article est consacré aux aliénés 'ordinaires' largement négligés jusqu'ici, à travers une étude de cas des asiles du département de la Seine entre 1914 et 1918. Il s'intéresse aux conditions de vie des patients en attachant une attention particulière au ravitaillement.La base archivistique est constituée des rapports annuels produits par la direction des asiles de la Commission de surveillance de la Préfecture de la Seine et des Procès-verbaux des séances de cette même commission. L'analyse de ces sources permet d'avoir une vue synthétique des problèmes de ravitaillement, de l'évolution de la mortalité et de la réaction des dirigeants des différentes institutions.Fragilités guerrières retrace les nombreux moments de vulnérabilisation qui touche les populations psychiatriques dès 1914, notamment à travers une réduction du personnel soignant et la surpopulation dans certaines institutions. La mortalité connaît une hausse significative pendant les quatre ans de la guerre. Discussion Cette hausse de la mortalité dépasse largement celle de la population parisienne pendant la Grande Guerre et témoigne donc d'une fragilisation particulière de la population psychiatrique entre 1914 et 1918.Si la Première Guerre mondiale est à juste titre considérée comme matricielle dans le développement d'un état social, cette prise en charge ne concerne pas toutes les populations vulnérables. Les patients psychiatriques comme les personnes âgées en sont encore exclus. Au niveau mémoriel, cette surmortalité est doublement passée sous silence, en tant que mort civile, supplanté par la gloire de la mort militaire, et en tant que mort psychiatrique, catégorie peu visible d'une manière générale, même en temps de paix. [résumé d'éditeur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/1125589/article/fragilites-guerrieres%C2%A0%E2%80%93%C2%A0les-fous-parisiens-dans-la |