Titre : | L'apport de la Classification française des troubles mentaux R-2015 : sa méthode multidimensionnelle comme reflet d'une construction clinique (2017) |
Auteurs : | KAMMERER FRANÇOIS ; PORTELLI CHRISTIAN ; PETITJEAN FRANÇOIS ; VANELLE JEAN-MARIE ; LAXENAIRE MICHEL |
Type de document : | Article |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (2 vol 175, 2017) |
Article en page(s) : | 173-178 |
Note générale : | Tabl./3 réf. bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] CLASSIFICATION [SANTEPSY] DIAGNOSTIC MEDICAL [SANTEPSY] NOSOGRAPHIE PSYCHIATRIQUE [SANTEPSY] NOSOLOGIE |
Mots-clés libres: | CLASSIFICATION FRANCAISE DES TROUBLES MENTAUX |
Résumé : | Avant son édition de 2015, la dernière version de la Classification française des troubles mentaux (CFTM) étendue à tous les âges de la vie et éditée par l'Inserm, datait de 1968. Entre ces deux dates, seul Roger Misès et ses collaborateurs ont, pour l'enfant et l'adolescent, élaboré un nouveau modèle classificatoire fondé sur la compréhension du sujet dans son histoire, son développement et son environnement : la Classification française des troubles mentaux de l'enfant et de l'adolescent (CFTMEA). Elle s'ordonne autour de deux axes : l'axe I des ?catégories cliniques de base' et l'axe II des ?facteurs associés ou antérieurs, éventuellement étiologiques'. Le diagnostic proprement psychiatrique est hiérarchisé sur l'axe I selon deux niveaux, celui de la catégorie principale, puis celui des catégories complémentaires. Il est régi par trois règles d'utilisation : établir un diagnostic au temps T de l'observation (supposant une éventuelle modification du codage en fonction de l'évolution), coder impérativement une seule catégorie principale, et enfin, y associer librement autant de catégories complémentaires que nécessaires pour aboutir à un diagnostic psychiatrique descriptif complet utilisant tous les registres de la richesse nosographique existante. En adjoignant sans restriction sur l'axe II les facteurs associés ou antérieurs, éventuellement étiologiques, comprenant les situations (notamment organiques, familiales, environnementales et sociétales) de demande de soins, cette méthode permet une vision globale aussi bien pluricatégorielle que multidimensionnelle. Cette classification rend particulièrement compte de la complexité du travail du clinicien fréquemment contraint de ?forcer' sa propre représentation clinique pour rentrer dans le fixisme des classifications CIM ou DSM, répondant à des normes d'homogénéisation statistiques souvent trop réductrices. Ainsi, l'extension de la méthode de Roger Misès à l'âge adulte, réalisée par la CFTM R-2015, qui compte tous les âges de la vie et comporte par ailleurs un transcodage systématique en CIM 10, présente, à l'inverse de la rigidité des autres classifications, la souplesse et la plasticité d'un filet à dimensions multiples, susceptibles d'accueillir de manière fine et adaptée la ?chute' du cas (casus , participe passé de cadere : tomber) et de ses particularités. Encore faut-il qu'une classification soit conçue pour ce qu'elle est : ni un traité, ni un manuel d'enseignement nosographique, mais le reflet d'un acte de pensée diagnostique par essence constructive, classificatoire et évolutive. [résumé d'auteur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/1104145 |