Titre : | Les discussions sur les classifications psychiatriques à la Société Médico-Psychologique (1860-2014) (2017) |
Auteurs : | HAUSTGEN THIERRY ; LAXENAIRE MICHEL ; GARRABE JEAN ; PETITJEAN FRANÇOIS |
Type de document : | Article |
Dans : | ANNALES MEDICO PSYCHOLOGIQUES (2 vol 175, 2017) |
Article en page(s) : | 165-172 |
Note générale : | 36 réf. bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] CLASSIFICATION [SANTEPSY] CRITERE DIAGNOSTIQUE [SANTEPSY] DSM [SANTEPSY] HISTOIRE DE LA PSYCHIATRIE [SANTEPSY] NOSOGRAPHIE PSYCHIATRIQUE [SANTEPSY] NOSOLOGIE [SANTEPSY] PHARMACOPSYCHOLOGIE |
Mots-clés libres: | CLASSIFICATION FRANCAISE DES TROUBLES MENTAUX DE L ADULTE ; SOCIETE MEDICO-PSYCHOLOGIQUE ; TRANSNOSOGRAPHIE |
Résumé : | La Société Médico-Psychologique (SMP) a consacré au XIXe siècle deux séries de séances de plusieurs mois à discuter des classifications. En 1860-1861, le discours de Jules Falret recommande de privilégier l'étude de l'évolution des pathologies sur celle de leurs caractéristiques psychologiques (Delasiauve). Il consacre le passage de l'aliénation mentale unitaire aux maladies mentales multiples et conduit au déclin des monomanies. Les critères étiologiques de Morel sont discutés. De même, en 1888-1889, la classification de Magnan, axée sur le concept de dégénérescence que présente son élève Paul Garnier, n'est pas admise par tous. Ses opposants proposent des classifications symptomatiques (Dagonet, Ball) ou anatomiques (Voisin, Luys). Les discussions aboutissent à une impasse, mais consacrent le terme de psychose. C'est seulement trois quarts de siècle plus tard que la SMP débat à nouveau de nosologie. Sept séances d'une journée (deux en 1994) ont lieu entre 1966 et 2014, suscitées par des innovations cliniques ou la parution de classifications officielles, françaises ou internationales. En 1966, on discute des avancées induites par la psychopharmacologie et les statistiques. En 1978, la classification de l'Inserm est comparée à l'ICD-9 et au DSM-III, en préparation. En 1988, on débat de l'application en pratique clinique du DSM, mais on communique toujours sur la classification française des délires et sur les paraphrénies. En 1994, la transnosographie trace des pistes pour une classification dimensionnelle et non plus catégorielle. En 2001, puis en 2010, sont présentées deux versions révisées de la CFTMEA. En 2014, une séance est consacrée au DSM-5. Les intervenants s'accordent depuis cinquante ans sur l'intérêt des classifications mixtes (symptomatiques, évolutives, étiologiques), sur l'inutilité de révisions trop fréquentes, sur un besoin de consensus et de simplification. [résumé d'auteur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/1104144 |