Titre : | Enfants défenestrés, enfants 'miraculés' : conséquences psychiques et dans la dynamique familiale. A propos d'un cas (2017) |
Auteurs : | LE MALEFAN PASCAL |
Type de document : | Article |
Dans : | EVOLUTION PSYCHIATRIQUE (2 vol 82, 2017) |
Article en page(s) : | 365-372 |
Note générale : | 17 réf. bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] CAS CLINIQUE [SANTEPSY] DISCOURS [SANTEPSY] ENFANT [SANTEPSY] FAMILLE [SANTEPSY] PARENT [SANTEPSY] PRISE EN CHARGE [SANTEPSY] PSYCHOTHERAPIE [SANTEPSY] SYNDROME POST TRAUMATIQUE |
Mots-clés libres: | DEFENESTRATION |
Résumé : | Objectifs : cet article s'intéresse à une clinique particulière, celle liée à la défenestration d'enfants, phénomène relativement courant et qui constitue un problème de santé publique. Or, selon les statistiques, dans plus de 80 %, ces enfants échappent à la mort. Ils sont souvent considérés par leur famille ou l'entourage comme des ?miraculés' et l'impact post-traumatique de la chute et du fait d'avoir survécu en dépit du risque élevé peut engendrer des distorsions dans les liens intrafamiliaux et dans leur construction identitaire. Méthode : une étude de cas, celle d'Alexandre, tout à fait représentatif des cas de très jeunes enfants défenestrés, permet aux auteurs d'illustrer ce type de distorsions en appuyant sur le suivi proposé dans un centre médico-psychologique (CMP). Résultats : un accident comme celui qu'a vécu Alexandre révèle potentiellement, au parent, une ambivalence chargée d'une dimension agressive inconsciente alimentant un sentiment de culpabilité souvent massif. Discussion : le cas d'Alexandre nous a donné une illustration d'un état de stress post-traumatique à deux ou relationnel. La trace ou le signifiant traumatique n'est plus, dans cette perspective, l'affaire d'un seul mais d'une constellation familiale, voire sociale et historique dans certains cas comme les génocides. C'est une trace partagée, à défaut d'être partageable, et qui solidifie le lien en le rigidifiant. Conclusion : la fréquence des défenestrations d'enfants en bas âge et le constat qu'ils en réchappent pour une majeure partie d'entre eux nous a amenés à nous poser diverses questions sur la trace ou le signifiant traumatique dans ces situations. Le cas d'Alexandre nous a permis de comprendre que l'effet traumatogène vient à la fois de la dimension extra -ordinaire de l'événement et de l'impossibilité de mise en narrativité de cet événement du côté de la famille et particulièrement de la mère du fait de la culpabilité. De sorte qu'il s'agit bien, dans ce cas, d'un effet traumatique familial ou à deux. La prise en charge psychothérapeutique doit donc prendre en compte cette dimension. [résumé d'éditeur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/en/article/1100629 |