Titre : | L'écrivain schizophrène et la construction du délire (2017) |
Auteurs : | WESTPHAL LAURE |
Type de document : | Article |
Dans : | EVOLUTION PSYCHIATRIQUE (2 vol 82, 2017) |
Article en page(s) : | 339-350 |
Note générale : | 44 réf. bibliogr. |
Descripteurs |
[SANTEPSY] AUTOMEDICATION [SANTEPSY] COMMUNICATION ECRITE [SANTEPSY] DELIRE MYSTIQUE [SANTEPSY] DELIRE NON SYSTEMATISE [SANTEPSY] DISCOURS [SANTEPSY] ELABORATION PSYCHIQUE [SANTEPSY] HEBEPHRENIE [SANTEPSY] HYPOCONDRIE [SANTEPSY] LANGAGE [SANTEPSY] LITTERATURE [SANTEPSY] MECANISME DE DEFENSE [SANTEPSY] MEURTRE DU PERE [SANTEPSY] SCHIZOPHRENIE [SANTEPSY] SCHIZOPHRENIE PARANOIDE [SANTEPSY] SUBLIMATION |
Mots-clés libres: | ARTAUD ANTONIN |
Résumé : | Objectifs : cet article a pour objectif d'interroger l'effet de l'écriture lorsqu'elle est employée comme automédication dans la psychose et en particulier dans la schizophrénie. Méthode : nous nous appuyons sur l'oeuvre d'Antonin Artaud, lequel investissait l'écriture pour résorber sa dissociation corporelle et psychique et introduire un nouveau rapport à la réalité. Résultats : l'angoisse schizophrénique du sujet Antonin Artaud prend sens dans la construction d'un délire dont les thèmes varient. La schizophrénie tente de se résoudre à l'aide d'un délire d'allure hypocondriaque, hébéphrénique, mystique, puis paranoïde. Ce dernier mouvement permet à l'écrivain d'invectiver des récriminations à l'encontre d'un père jusqu'ici absent psychiquement. Discussion : la dissociation corporelle et psychique pousse le sujet à investir la langue et l'écriture comme ce qui pourrait la résorber. Cependant le langage peut aussi devenir menaçant quand s'affirme la crainte délirante d'être envoûté. La régression poursuivrait si l'écriture ne permettait pas aussi de s'adresser à l'Autre et de scénariser un délire qui donne un sens au Réel et une fonction psychique au père halluciné. Conclusions : l'écriture mobilise l'adresse à l'Autre et permet au sujet de le mettre à distance pour modifier sans cesse la place qu'il prend dans la vie psychique du sujet. Cette posture active au sein du délire qui se scénarise au fil de l'écriture permet au sujet de ne pas s'anéantir. Elle lui permet de se réapproprier son destin dans la relation à l'Autre tant que la création continue. [résumé d'éditeur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/en/article/1096536 |