Titre : | L'olfaction dans les troubles dépressifs : intérêts et perspectives (2017) |
Auteurs : | BRAND G ; SCHAAL BENOIST |
Type de document : | Article |
Dans : | ENCEPHALE (2 vol 43, 2017) |
Article en page(s) : | 176-182 |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ANXIETE [SANTEPSY] DEPRESSION [SANTEPSY] ENCEPHALE [SANTEPSY] NEUROPHYSIOLOGIE [SANTEPSY] ODORAT [SANTEPSY] PERCEPTION SENSORIELLE [SANTEPSY] QUALITE DE VIE [SANTEPSY] REVUE DE LA LITTERATURE [SANTEPSY] TROUBLE BIPOLAIRE [SANTEPSY] TROUBLE SENSORIEL |
Résumé : | Il existe une abondante littérature, depuis plusieurs décennies, sur les liens entre olfaction et dépression. La revue de la littérature proposée ici n'a donc pas vocation à être exhaustive sur les travaux publiés mais vise plutôt à mettre en exergue les études les plus récentes et leurs apports à la compréhension des mécanismes olfactifs dans la dépression. En effet, étant donné l'existence de connexions étroites entre voies olfactives et aires cérébrales impliquées dans la régulation de l'humeur et des émotions (notamment au niveau du système limbique et des aires préfrontales), l'olfaction constitue une voie de recherche intéressante et novatrice à de nombreux égards. En premier lieu, l'étude des troubles olfactifs occurrents dans la dépression peut aider au diagnostic et surtout à la compréhension des mécanismes sous-jacents aux troubles thymiques. Les travaux publiés révèlent que l'épisode dépressif caractérisé est associé à une réduction de la sensibilité olfactive, ce qui n'est pas retrouvé dans la dépression bipolaire et la dépression saisonnière. En second lieu, il a été montré que des déficits de perception des odeurs pouvaient être à l'origine de symptômes dépressifs. Les corrélats neuro-anatomiques et neurochimiques plaident assez clairement pour un effet causal de la perte olfactive sur les troubles de l'humeur en général et, dans ce contexte, un modèle animal (rat bulbectomisé) conforte l'hypothèse du rôle non négligeable de l'olfaction dans les troubles dépressifs. En troisième lieu, plusieurs travaux tendent à prouver que les odeurs peuvent potentiellement avoir un impact sur l'amélioration des états dépressifs. Une remédiation par l'utilisation d'odeurs dans les troubles dépressifs et anxieux est une voie de recherche prometteuse, notamment du fait de l'impact sur le fonctionnement neurochimique de la dépression qui semble démontré chez l'animal. [résumé d'auteur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/1109567 |