Titre : | Sevrage tabagique chez les patients fumeurs VIH : expérience de la consultation de tabacologie de l'HEGP à Paris (2017) |
Auteurs : | CHOULIKA S ; LE FAOU ANNE LAURENCE |
Type de document : | Article |
Dans : | ENCEPHALE (2 vol 43, 2017) |
Article en page(s) : | 110-113 |
Descripteurs |
[SANTEPSY] ADHESION AU SOIN [SANTEPSY] CANNABIS [SANTEPSY] COMORBIDITE [SANTEPSY] COMPORTEMENT DE SANTE [SANTEPSY] DEPRESSION [SANTEPSY] ETUDE DE COHORTE [SANTEPSY] FUMEUR [SANTEPSY] OBSERVANCE [SANTEPSY] SEVRAGE THERAPEUTIQUE [SANTEPSY] TABAGISME [SANTEPSY] TRAITEMENT DE SUBSTITUTION [SANTEPSY] VIH |
Mots-clés libres: | VARENICLINE |
Résumé : | La consommation de tabac chez les sujets infectés par le VIH constitue un problème essentiel, compte tenu des conséquences plus sévères et plus fréquentes du tabagisme dans cette population. L'objectif de cette étude était d'évaluer l'efficacité de l'aide au sevrage tabagique chez 39 fumeurs qui avaient déclaré être infectés par le VIH et qui ont consulté une première fois en tabacologie à l'hôpital européen Georges Pompidou entre le 1er janvier 2011 et le 31 décembre 2012.Une étude rétrospective a été menée à partir des dossiers standardisés de consultation de tabacologie (CDT). Les consultations de suivi ont été étudiées et le sevrage tabagique a été validé à chaque visite par la mesure du monoxyde de carbone expiré.L'abstinence maintenue validée a été consignée au terme de 3 mois de suivi, puis 9 mois à 1 an après la première consultation. Parmi les 39 patients, 76,9 % étaient des hommes. Les consultants étaient de gros fumeurs fortement dépendants à la nicotine. En ce qui concerne les co-addictions, 41 % des consultants consommaient du cannabis, 10 % avaient un mésusage d'alcool et 13 % prenaient un traitement substitutif opiacé. Sur le plan psychopathologique, un tiers de ces fumeurs déclarait avoir un antécédent d'épisode dépressif. Ces fumeurs ont tous reçu un traitement pharmacologique d'aide au sevrage tabagique dans le cadre d'un suivi médical structuré comportant des techniques comportementales : pour 85 % d'entre eux, des substituts nicotiniques sous forme de patchs et-ou formes orales et pour 15 %, de la varenicline. Au terme de 3 mois, le taux d'abstinence maintenue validée par la mesure du monoxyde de carbone expiré était de 20,5 % et au terme de 9 mois à 1 an, il était de 13 %. Chez les fumeurs reçus deux fois et plus, ce taux était de 27,6 % à trois mois et 17,2 % au terme de 9 mois à un an. Les résultats de cette étude locale de suivi suggèrent que le sevrage est possible en pratique et qu'un suivi prolongé pourrait favoriser l'arrêt du tabac si les fumeurs continuent à adhérer à la prise en charge. Ils soulignent également la nécessité de prendre en compte les co-addictions fréquentes dans cette population ainsi que les troubles anxieux et dépressifs associés. [extrait du résumé d'auteur] |
En ligne : | http://www.em-premium.com/article/1109558 |